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"La Chatte sur un toit brûlant"

La chatte sur un toit brûlant - affiche

titre original "Cat on a Hot Tin Roof"
année de production 1958
réalisation Richard Brooks
scénario Richard Brooks et James Poe, d'après la pièce de Tennessee Williams
photographie William H. Daniels
musique Charles Wolcott (non crédité)
production Lawrence Weingarten
interprétation Elizabeth Taylor, Paul Newman, Burl Ives, Jack Carson, Judith Anderson, Madeleine Sherwood

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Les pièces de Tennessee Williams, souvent adaptées au cinéma depuis 1949, ont permis à Hollywood de se dégager peu à peu des griffes d'une censure étouffante en abordant des sujets considérés comme tabous jusqu'alors. Ici, même si l'aspect de l'homosexualité latente de Brick a été volontairement gommé, le thème prépondérant de l'impuissance masculine et de la frustration qu'elle entraîne chez la partenaire féminine est traité en toute franchise [...] "La Chatte sur un toit brûlant" est un saisissant psychodrame qui évite le piège du théâtre filmé grâce à d'excellentes idées de mise en scène (la course de haies dans le stade vide, Brick et Big Daddy à la cave). Tous les acteurs sont parfaits, mais la palme revient sans conteste à la resplendissante Elizabeth Taylor, d'une sensualité à réveiller un mort, en particulier dans la scène célèbre où elle se dévêt de ses bas maculés [...]

De la pièce à l'écran

"La Chatte sur un toit brûlant" est la cinquième adaptation cinématographique d'une pièce du dramaturge américain Tennessee Williams (1911-1983), après "La Ménagerie de verre" de Irving Rapper (1950), "Un tramway nommé Désir" de Elia Kazan (1951), "La Rose tatouée" de Daniel Mann (1955) et "Baby Doll" de Elia Kazan (1956). Suivront, entre autres, "Soudain l'été dernier" de Joseph L. Mankiewicz (1959), "L'Homme à la peau de serpent" de Sidney Lumet (1960), "Doux oiseau de jeunesse" de Richard Brooks (1962), "La Nuit de l'iguane" de John Huston (1964), "Propriété interdite" de Sydney Pollack (1966), "Boom!" ("The Milk Train Doesn't Stop Here Anymore") de Joseph Losey (1968), "Last of the Mobile Hot Shots" de Sidney Lumet (1970) et "La Ménagerie de verre" de Paul Newman (1987).

In & Out

"La Chatte sur un toit brûlant" fait partie des longs métrages cités dans le documentaire "The Celluloid Closet" réalisé en 1995 par Rob Epstein et Jeffrey Friedman, sous-titré en France "Les homosexuels (re)vus par Hollywood", parmi lesquels figurent notamment les films américains suivants : "Rebecca" (1940), "Gilda" (1946), "La Corde" (1948), "Certains l'aiment chaud" (1959), "Soudain l'été dernier", "Ben-Hur", "Spartacus", "La Rumeur", "La Rue chaude", "Le Détective", "Macadam cowboy", "Les Garçons de la bande", "Point limite zéro", "Cabaret", "Car Wash", "Next Stop, Greenwich Village", "Midnight Express", "Cruising", "Pulsions", "Personal Best", "Les Prédateurs", "Beignets de tomates vertes", "My Own Private Idaho", "Thelma & Louise", "Basic Instinct" et "Philadelphia".

Le générique de "La Chatte sur un toit brûlant"