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"La Rue chaude"

La rue chaude - affiche

titre original "Walk on the Wild Side"
année de production 1962
réalisation Edward Dmytryk
scénario John Fante et Edmund Morris, d'après le roman "A Walk on the Wild Side" de Nelson Algren
photographie Joseph MacDonald
musique Elmer Bernstein
production Charles K. Feldman
interprétation Laurence Harvey, Capucine, Jane Fonda, Anne Baxter, Barbara Stanwyck

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Magnifique générique avec un chat noir pour héros. On peut partir ensuite.

Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon

"La Rue chaude" est une trahison du splendide roman de Nelson Algren, à laquelle travaillèrent de multiples scénaristes, dont Ben Hecht et Clifford Odets. Une partie du film, la meilleure, aurait été tournée par Blake Edwards. "La Rue chaude" était la première production de l'agent Charles K. Feldman : tous les acteurs étaient ses clients, et il imposa l'impossible Capucine dans le rôle principal, exigeant qu'elle soit habillée à la dernière mode par Pierre Cardin, alors que le film se situe dans les années trente.

Critique extraite du Cinéma américain 1955-1970 de Freddy Buache

Si l'on croit les spécialistes de la littérature américaine, il semble que le roman de Nelson Algren, dont ce film est l'adaptation, ne manque pas de violence, de couleur et de poésie. Ce ne serait pas étonnant, car cet écrivain possède plus d'un titre de célébrité : il est l'auteur, en particulier, de "L'Homme au bras d'or", qui fut porté à l'écran par Otto Preminger avec beaucoup de bonheur.
Évidemment, Dmytryk n'est pas Preminger, et je suis bien incapable, après avoir vu le film, de dire ce que vaut l'œuvre littéraire, car le cinéaste ne nous livre qu'une suite de fausses audaces dissimulées à l'intérieur d'un prêche d'une extrême candeur. L'époque, le décor, l'anecdote et les personnages relèvent de l'artificialité béate et pseudo-réaliste des historiettes d'amour de la presse du cœur. Pourtant, si le thème ne présente guère d'originalité, on peut imaginer qu'il offrait au moins le bon prétexte à la description d'un milieu à un moment singulier de l'histoire des U.S.A.
(...)
Dmytryk raconte ce mélodrame d'une manière terne et théâtrale, avec une bonne dose de misogynie, de littérature et de musique d'accompagnement emphatique.
Les acteurs, pour la plupart, sont meilleurs que le metteur en scène : Capucine s'impose par sa plastique et la fille d'Henry Fonda, dans le rôle d'une jeune allumeuse, est à la fois charmante, pétillante et talentueuse.
Mais, de ce film, on retiendra surtout le générique signé par Saul Bass. Un chat noir marche souplement de face ou de profil, avec quelques gros plans inquiétants, jusqu'au moment où il se bat avec un chat blanc tandis que les noms se suivent dans un impeccable ordre graphique. Il y a plus de force dramatique troublante, de lascivité sous-jacente, de violence fulgurante, de symbolisme envoûtant dans ces images de Bass que dans tout le film de Dmytryk.

In & Out

"La Rue chaude" fait partie des longs métrages cités dans le documentaire "The Celluloid Closet" réalisé en 1995 par Rob Epstein et Jeffrey Friedman, sous-titré en France "Les homosexuels (re)vus par Hollywood", parmi lesquels figurent notamment les films américains suivants : "Rebecca" (1940), "Gilda" (1946), "La Corde" (1948), "La Chatte sur un toit brûlant", "Soudain l'été dernier", "Certains l'aiment chaud" (1959), "Ben-Hur", "Spartacus", "La Rumeur", "Le Détective", "Macadam cowboy", "Point limite zéro", "Les Garçons de la bande", "Midnight Express", "Car Wash", "Cabaret", "Next Stop, Greenwich Village", "Cruising", "Pulsions", "Personal Best", "Les Prédateurs", "Beignets de tomates vertes", "My Own Private Idaho", "Thelma & Louise", "Basic Instinct" et "Philadelphia".

La rue chaude - générique

La rue chaude - générique