"La Prisonnière du désert"

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

"La Prisonnière du désert" raconte la quête d'Ethan. Une quête qui a l'allure d'une délivrance mais qui prendra l'aspect d'une haine implacable contre les Indiens. Dans le décor grandiose de Monument Valley illuminé par un superbe Technicolor et en VistaVision, Ford réalise un film impressionnant, fait de plans composés avec brio, de mouvements et de tableaux majestueux. L'opposition entre Ethan et Martin sera violente. Ethan est un être solitaire, aigri, mystérieux et exclu de la famille fordienne, Martin est un être désordonné mais volontaire. Ils ont ce que l'autre n'a pas, l'un manque de sensibilité, l'autre de maturité. Du portrait d'Ethan, Ford fait un héros inhabituel chez lui excepté dans son acharnement à atteindre son but [...]

Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon

L'histoire d'une obsession. Un vétéran de la guerre de Sécession passe dix ans de sa vie à la recherche d'une petite fille enlevée par des Indiens. Un des films les plus riches, les plus complexes et les plus sombres de John Ford, qui le décrivait comme « la tragédie d'un solitaire ». Superbe photo (couleurs et Vistavision) de Winton C. Hoch. Le film aura une immense influence sur les cinéastes cinéphiles américains qui commenceront à tourner dans les années soixante-dix.

Du roman à l'écran

"La Prisonnière du désert" est la première adaptation cinématographique d'un roman de l'écrivain américain Alan Le May (1899-1964). Suivra quatre ans plus tard "Le Vent de la plaine", d'après le roman "The Unforgiven".

Pour une cinémathèque idéale

"La Prisonnière du désert" fait partie de la liste "100 films pour une cinémathèque idéale" établie en 2008 et éditée en livre par les éditions des Cahiers du cinéma. Il y figure à la 10^e place.
Il fait également partie de la liste des 100 meilleurs films américains et du top 10 des westerns de l'American Film Institute et de la liste des 100 meilleurs films américains selon la BBC.

Un film entièrement filmé en VistaVision

"La Prisonnière du désert" fait partie de ces films américains utilisant le VistaVision comme procédé principal de prise de vues, comme également "Noël blanc" (1954), "Artistes et Modèles" (1955), "La Maison des otages" (1955), "La Rose tatouée" (1955), "La Main au collet" (1955), "Mais qui a tué Harry ?" (1955), "Les Dix Commandements" (1956), "L'Homme qui en savait trop" (1956), "Drôle de frimousse" (1957), "Règlements de comptes à OK Corral" (1957), "Sueurs froides" (1958), "La Mort aux trousses" (1959), "Le Dernier Train de Gun Hill" (1959) et "Vengeance aux deux visages" (1961).