titre original | "One-Eyed Jacks" |
année de production | 1961 |
réalisation | Marlon Brando |
scénario | Guy Trosper et Calder Willingham, d'après le roman de Charles Neider |
photographie | Charles Lang |
musique | Hugo Friedhofer |
interprétation | Marlon Brando, Karl Malden, Katy Jurado, Ben Johnson, Pina Pellicer |
récompenses | • Coquille d'or du meilleur film au festival de Saint-Sébastien 1961 |
• Coquille d'argent de la meilleure actrice pour Pina Pellicer au festival de Saint-Sébastien 1961 |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Il ne faut jamais confier un gros budget à un mégalomane, car il se fera un malin plaisir de le dépasser. Brando passa de 1,8 à 6 millions de dollars. Le tournage dura six mois au lieu de six semaines. Il n'en reste pas moins que ce film est original, baroque, et d'une lenteur plus proche du cinéma japonais que du western. Brando ne donne pas dans la simplicité, c'est le moins qu'on puisse dire, mais il est si visiblement content de se faire martyriser devant la caméra qu'on est heureux pour lui. Finalement un bon film.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Une lente et sombre tragédie de la vengeance, interprétée et dirigée par Marlon Brando. Un des rares westerns tournés au bord de l'océan.
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Montagne d'images tournées (une première version de 280 minutes), remontage et reshoot ordonné par le studio, happy end imposé...
Une super star toute puissante se filmant sous tous les angles. Cure dent, cheveux gominés, regard ténébreux : Brando juste phénoménal. On trouve aussi un père de substitution immonde (Malden dans le rôle de sa vie) et une avalanche de seconds couteaux visqueux annonçant tous les personnages de Sam Peckinpah. Mention spéciale à Timothy Carey, époustouflant de lucre bestial.
Des marques évidentes de la présence de l'ancien Hollywood, mais, déjà, les traces annonciatrices du Nouvel.
Respect des minorités (les pêcheurs chinois), vibrants portraits de femmes issues aussi des minorités (Katy Jurado d'une vérité saisissante et Pina Pellicer inoubliable).
Silences, méditations, éclairs de violence stupéfiants, décors originaux. Magnifique photo de Charles Lang.
Unique film de Marlon Brando et dernière production américaine tournée en VistaVision.
Prétentieux, inclassable et d'une intense profondeur psychanalytique.
Bande-annonce modernisée de "Vengeance aux deux visages" © Dan McBride
La critique de Bertrand Mathieux