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"Boulevard du crépuscule"

« You're Norma Desmond. You used to be in silent pictures. You used to be big.
– I *am* big. It's the *pictures* that got small. »

Boulevard du crépuscule - affiche

titre original "Sunset Blvd."
année de production 1950
réalisation Billy Wilder
scénario Charles Brackett, Billy Wilder et D.M. Marshman Jr.
photographie John F. Seitz
musique Franz Waxman
production Charles Brackett
interprétation William Holden, Gloria Swanson, Erich von Stroheim, Nancy Olson
dans leur propre rôle Cecil B. DeMille, Hedda Hopper, Buster Keaton
 
récompenses • Oscar du meilleur scénario original
• Oscar de la meilleure musique de film
• Oscar de la meilleure direction artistique en noir et blanc

Le titre français du film

Boulevard du crépuscule est la traduction littérale du titre original, "Sunset Boulevard", qui fait référence à la célèbre artère de presque 40 kilomètres de long à Los Angeles. Cette voie routière permet, depuis Hollywood, de gagner l’océan Pacifique et d'admirer le coucher de soleil à l'heure du crépuscule (d’où son nom). C'est là que vit le personnage interprété par Gloria Swanson.

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

L'un des films les plus originaux et les plus fascinants de l'histoire du cinéma. D'une liberté de ton, d'une insolence uniques, "Boulevard du crépuscule" ne recule pas devant son sujet, les pénibles amours d'une star déchue et d'un veule gigolo. D'une audace narrative peu commune, "Boulevard du crépuscule" est probablement la seule œuvre cinématographique commentée par... un cadavre ! et consistant... en un flash-back de deux heures ! D'un pouvoir de fascination inégalé, le chef-d'œuvre de Wilder et Brackett distille lentement une atmosphère trouble et déliquescente confondant en permanence illusion et réalité, folie et normalité, haine et amour, pathétique et ridicule, romantisme et sordide, hommage ému et critique acerbe.

Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon

Billy Wilder et Charles Brackett détaillent avec acuité et férocité l'univers étrange d'une grande vedette déchue. Un crépuscule expressionniste sombre et brillant.

Citation dans la littérature française

« J’ai pensé qu’il fallait bien que j’envoie [ma liste] dans les délais et ne plus faire machine arrière, revoyant déjà sous mon crâne, non plus les dix films inscrits dans l’ordre sur ma feuille de papier mais les mille films (Taxi driver) non inscrits dans l’ordre (Le Cuirassé Potemkine) qui auraient dû y être (La Nuit du chasseur) alors que (La Grande illusion) c’était déjà (Sunset Boulevard) bien trop tard, la lettre pliée (Rio Bravo), bientôt cachetée (Le Mépris) […] je suis descendu (Apocalypse Now, Le Parrain 3, Rusty James) jusqu’à la boîte aux lettres (Fitzcarraldo) la plus proche (Los Olvidados), une dernière fois hésité (Au bord de la mer bleue) et puis, bon, je l’ai glissée dans la fente (Huit et demi, Indiscrétions). Peut-être alors (Que la bête meure), quand même (La Vie est belle), j’ai repensé à La Mort aux trousses. » Extrait de "Hitchcock, par exemple" de Tanguy Viel, 2010

Boulevard du crépuscule - affiche française
Affiche française de "Boulevard du crépuscule" © Roger Soubie
Boulevard du crépuscule - affiche polonaise
Affiche polonaise de "Boulevard du crépuscule" © Waldemar Swierzy (1957)
Affiche alternative de "Boulevard du crépuscule" © Matt Needle

Le générique de "Boulevard du crépuscule"