titre original | "Gentleman's Agreement" |
année de production | 1947 |
réalisation | Elia Kazan |
scénario | Moss Hart, d'après le roman "Gentleman's Agreement" de Laura Z. Hobson (1947) |
photographie | Arthur C. Miller |
musique | Alfred Newman |
production | Darryl F. Zanuck |
interprétation | Gregory Peck, Dorothy McGuire, John Garfield, Celeste Holm, Anne Revere, June Havoc, Albert Dekker, Jane Wyatt, Dean Stockwell, Nicholas Joy, Sam Jaffe |
récompenses | • Oscar du meilleur film |
• Oscar du meilleur réalisateur | |
• Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Celeste Holm |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Le gros défaut du "Mur invisible", c'est qu'en dépit de ses ambitions réalistes, il fait fichtrement hollywoodien. L'héroïne vit comme une milliardaire, la photo est trop léchée, les costumes, les coiffures et le maquillage sont impeccables. Pire, le happy end ridicule et la conversion de Dorothy McGuire font franchement ricaner. Il convient pourtant de faire abstraction de ces défauts pour apprécier pleinement le premier film du "pays de la liberté" à aborder le grave problème de l'antisémitisme. À une époque où le mot "juif" n'avait encore jamais été prononcé sur un écran américain, on peut se faire une idée du courage qu'il aura fallu à Zanuck, Hart et Kazan pour se lancer dans cette aventure. En 47, vu l'évolution des mœurs et le système de production, ils ne pouvaient pas faire mieux. Bonne interprétation de Gregory Peck dans ce rôle de journaliste qui s'aperçoit avec stupéfaction que presque tout le monde (y compris lui !) est peu ou prou antisémite !
Darryl F. Zanuck et Elia Kazan
"Le Mur invisible" est la première collaboration du producteur avec le réalisateur. Suivront "L'Héritage de la chair" (1949), qui aborde le sujet du racisme envers les Noirs, et "Viva Zapata !" (1952).
