titre original | "Pinky" |
année de production | 1949 |
réalisation | Elia Kazan (et John Ford, non crédité) |
scénario | Philip Dunne et Dudley Nichols, d'après le roman "Quality" de Cid Ricketts Sumner (1946) |
photographie | Joseph MacDonald |
musique | Alfred Newman |
production | Darryl F. Zanuck |
interprétation | Jeanne Crain, Ethel Barrymore, Ethel Waters, William Lundigan, Basil Ruysdael |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
"L'Héritage de la chair" est davantage un film de Zanuck que de Kazan. Désireux de faire une œuvre progressiste, il confia la réalisation de son film antiraciste à John Ford. La vieille ganache réactionnaire se mit au travail et ne tarda pas à contracter une maladie diplomatique. Kazan fut appelé à la rescousse et il s'acquitta au mieux de la tâche. Si le réalisateur convenait mieux au sujet, le sujet ne convenait pas parfaitement à Kazan. Bien sûr, on y dénonçait le racisme, mais bien timidement. En réalité, on esquivait même tout à fait le sujet en choisissant pour héroïne une Noire à la complexion blanche, qui passait inaperçue aux yeux de tous. Parler des vrais problèmes d'une vraie Noire aurait été plus audacieux. Bien réalisé mais à la hollywoodienne (le Sud reconstitué en studio, l'histoire d'amour nunuche), bien joué par les deux Ethel (Barrymore, en vieille femme à la langue acérée mais au cœur d'or, et Waters, en blanchisseuse noire), "L'Héritage de la chair" marque les débuts de la prise de conscience par Hollywood du problème noir. On a fait mieux depuis...
Darryl F. Zanuck et Elia Kazan
"L'Héritage de la chair" est la deuxième collaboration du producteur avec le réalisateur, après "Le Mur invisible" (1947). Suivra "Viva Zapata !" (1952).
Le titre original du film
Pinky est le nom du personnage féminin principal interprété par l'actrice Jeanne Crain.