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"Le Parrain, 3ème partie"

Last but not least

Le Parrain 3e partie - affiche

titre original "The Godfather: Part III"
année de production 1990
réalisation Francis Ford Coppola
scénario Mario Puzo et Francis Ford Coppola
photographie Gordon Willis
musique Carmine Coppola
direction artistique Dean Tavoularis
costumes Milena Canonero
interprétation Al Pacino, Diane Keaton, Andy Garcia, Eli Wallach, Talia Shire, George Hamilton, Sofia Coppola, Bridget Fonda, Joe Mantegna, John Savage
 
épisodes précédents • "Le Parrain" de Francis Ford Coppola, 1972
• "Le Parrain, 2ème partie" de Francis Ford Coppola, 1974

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

La plus belle des trois parties. La fin, à l'Opéra, est réglée de façon superbe : coups de théâtre et meurtres se succèdent pendant la représentation. L'interprétation est à la hauteur d'une mise en scène fastueuse.

Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon

Malgré le peu d'enthousiasme professé par Coppola pour transformer son célèbre diptyque en triptyque, ce troisième volet, sans égaler "Le Parrain 2", n'est pas indigne des deux autres. Michael Corleone, vieilli, malade, solitaire, défié par ses enfants (qui veulent « vivre leur vie »), n'a pas perdu le goût du pouvoir : il aspire maintenant - signe des temps : nous sommes en 1978-1980 - à contrôler une multinationale. Débarrassé de toutes ses activités illégales (ce que lui permet sa fabuleuse richesse), il aspire aussi à la respectabilité : il fait don de cent millions de dollars au Vatican, se confesse au futur pape (qui lui donne l'absolution), achète un vote de la banque du Vatican qui lui permet - du moins le croit-il - d'arriver à ses fins. Plus il "monte" dans la hiérarchie du pouvoir international, plus il constate - c'est un des thèmes majeurs du film - l'universalité de la corruption (le film s'inspire librement de divers scandales financiers et politiques contemporains ; Coppola et Puzo, mêlant assez audacieusement réalité et fiction, suggèrent qu'un groupe de financiers européens hostiles à Corleone empoisonnent Jean-Paul I). Visuellement et formellement, le film est très fidèle à l'atmosphère des précédents (Coppola retrouve leur chef opérateur, Gordon Willis, et bien entendu son décorateur habituel, Dean Tavoularis), mais sa structure est moins solide - on a souvent l'impression d'une suite d'épisodes sans grand lien entre eux, d'une collection de morceaux de bravoure qui paraphrasent ceux des deux autres films. La séquence finale, à l'opéra de Palerme, est toutefois un triomphe de montage créatif (encore que tout ce qui s'y passe ne soit pas entièrement compréhensible, surtout à la première vision). La version vidéo fait 161 minutes (9 de plus que la version salle) et est donnée comme le final director's cut.

Nouvelle version du "Parrain, 3e partie"

En octobre 2019, une nouvelle version du film intitulée "Le Parrain, épilogue" ("Mario Puzo’s The Godfather, Coda: The Death of Michael Corleone" en anglais) est dévoilée en avant-première mondiale au cours du Festival Lumière. Elle connaît une sortie limitée dans quelques salles le 4 décembre 2020 avant d'être disponible en Blu-ray. Sa sortie coïncide avec les trente ans de la sortie du film. Cette version Coda (terme italien désignant la conclusion d'un morceau de musique) est plus courte de vingt minutes par rapport à la version cinéma d'origine, qui a été en outre remontée et rééditée avec une nouvelle structure, un nouveau début et une nouvelle fin. Francis Ford Coppola avait présenté la même année, au mois d'avril, lors du festival du film de Tribeca, un montage de "Apocalypse Now" intitulé "Final Cut" pour les quarante ans du film.

Citation dans la littérature française

« J’ai pensé qu’il fallait bien que j’envoie [ma liste] dans les délais et ne plus faire machine arrière, revoyant déjà sous mon crâne, non plus les dix films inscrits dans l’ordre sur ma feuille de papier mais les mille films (Taxi driver) non inscrits dans l’ordre (Le Cuirassé Potemkine) qui auraient dû y être (La Nuit du chasseur) alors que (La Grande illusion) c’était déjà (Sunset Boulevard) bien trop tard, la lettre pliée (Rio Bravo), bientôt cachetée (Le Mépris) […] je suis descendu (Apocalypse Now, Le Parrain 3, Rusty James) jusqu’à la boîte aux lettres (Fitzcarraldo) la plus proche (Los Olvidados), une dernière fois hésité (Au bord de la mer bleue) et puis, bon, je l’ai glissée dans la fente (Huit et demi, Indiscrétions). Peut-être alors (Que la bête meure), quand même (La Vie est belle), j’ai repensé à La Mort aux trousses. » Extrait de "Hitchcock, par exemple" de Tanguy Viel, 2010

Le Parrain 3e partie - nouveau montage
Affiche éditée pour le nouveau montage du "Parrain, 3e partie"

Affiches alternatives du "Parrain, 3e partie"

Le Parrain 3e partie - affiche alternative
Affiche alternative © Laurent Durieux
Le Parrain 3e partie - affiche alternative
Affiche alternative © Laurent Durieux (variante)

Le Parrain 3e partie - affiche

Les génériques des 3 "Parrain" conçus par Wayne Fitzgerald

Le Parrain 3e partie - générique

Couverture de l'ouvrage collectif "Francis Ford Coppola"
éditions Capricci, 2016