« You're washed up, you're finished! I'll see to it that you never make another movie again!
– Does that include television, sir? »
titre original | "The Party" |
année de production | 1968 |
réalisation | Blake Edwards |
scénario | Blake Edwards, Tom Waldman et Frank Waldman |
photographie | Lucien Ballard |
musique | Henry Mancini |
production | Blake Edwards |
interprétation | Peter Sellers, Claudine Longet |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
"La Party" marque les retrouvailles de Blake Edwards avec Peter Sellers, quatre ans après "Quand l'inspecteur s'emmêle". Dû à Tom et Frank Waldman, qui avaient signé le script de "High Time", le scénario tenait en une douzaine de pages qui développaient une situation unique dans la tradition des courts métrages de Laurel et Hardy auxquels le cinéaste, grand admirateur du tandem, venait de dédier "La Grande Course autour du monde". De fait, avec "La Party", chef-d'œuvre en matière de construction et d'invention comiques, Blake Edwards pousse le burlesque destructeur à son point extrême selon un processus basé sur la logique de l'absurde où chaque incident engendre le gag et chaque gag, un nouvel incident.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Brillant exercice comique sans intrigue de Blake Edwards. Peter Sellers en ineffable figurant indien qui refuse de mourir, fait prématurément sauter un décor entier, et déclenche involontairement une série de cataclysmes dans la réception d'un producteur. Un moment sublime : Sellers et le canari (« Birdie Num Num »).
Pour une cinémathèque idéale
"La Party" fait partie de la liste "100 films pour une cinémathèque idéale" établie en 2008 et éditée en livre par les éditions des Cahiers du cinéma. Il y figure à la 81e place.
Référence dans la littérature française
Le film est cité par Tanguy Viel dans son livre "Hitchcock, par exemple" (2010) :
« J'ai en sainte horreur, je dois le dire, le cinéma de David Lynch et de Stanley Kubrick. Trop de boursouflures, trop de contre-plongées fatigantes, trop de nains rieurs et de recoins surexposés. Dès que je parle de cet effrayant duo de réalisateurs, j'ai même une certaine tendance à l'énervement. Je m'énerve, en vérité, contre le démon kubricko-lynchien qui sévit dans le monde de la cinéphilie et qui serait prêt à placer cinq Stanley Kubrick et cinq David Lynch dans les dix meilleurs films de tous les temps. Dans ma liste à moi, bien sûr, il n'y en a pas.
Dans ma liste à moi, il y a Les Chiens de paille de Sam Peckinpah. Il y a Le Dictateur de Chaplin. Il y a Le Sacrifice de Tarkovski. Il y a aussi Johnny Guitare de Nicholas Ray et Vous ne l'emporterez pas avec vous de Frank Capra. Il y aussi Les Amants crucifiés de Mizoguchi et Mission : impossible de Brian De Palma. Il y a The Party, de Blake Edwards et Une étoile est née de George Cukor. Il y a aussi Le Limier de Mankiewicz et même Rabbi Jacob. Il y a Pandora et Rashomon et Théorème. Entre autres. Sauf qu'à la fin, quand j'ai compté ma liste de mes dix films préférés, il y en avait vingt-trois. Je me suis dit : mon jeune ami, tu ne peux quand même pas envoyer à une revue de cinéma aussi prestigieuse qui te fait l'honneur de publier tes préférences, tu ne peux quand même pas lui envoyer un top twenty-three quand on te demande un top ten. »



Le générique de "La Party"