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Jazz et cinéma américain

« J’ai grandi dans la musique classique, mais j‘ai choisi les deux arts du XXe siècle, le cinéma et le jazz. »
Lalo Schiffrin

jazz et cinéma américain

Les titres entendus dans des biopics (films biographiques) de musiciens de jazz américains

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• "Bird", consacré au saxophoniste américain Charlie Parker Jr. (1920-1955), dans lequel on peut entendre "Lester Leaps In", "I Can't Believe That You're In Love With Me", "Ornithology", "Lover Man", "April in Paris", "All of Me", "Now's the Time", "Cool Blues", "Laura", "This Time the Dream's on Me", "Ko Ko" et "Parker's Mood". On peut également entendre quelques-unes de ses compositions dans d'autres films : cf. ci-dessous.
• "Lady Sings the Blues" (Sidney J. Furie, 1972), consacré à la chanteuse américaine Billie Holiday (1915-1959).
• "Scott Joplin" (Jeremy Kagan, 1977), consacré au plus célèbre compositeur américain de ragtime, Scott Joplin (1867-1917).

Les titres entendus dans d'autres films, qu'ils soient ou non consacrés au jazz

Ragtime : quand le cinéma vient à la rescousse du jazz

Le ragtime, genre musical d'origine américaine extrêmement populaire entre la dernière décennie du XIXe siècle et le milieu des années 1920, est généralement considéré comme l'un des principaux précurseurs du jazz. À partir des années 1920, ce dernier supplante rapidement le ragtime, même si celui-ci continue à se développer au travers de dérivés tels que le novelty piano. Le ragtime connaît par la suite un regain d'intérêt dans les années 1950 et les années 1970, notamment avec la musique du film "L'Arnaque", "The Entertainer", empruntée au plus célèbre compositeur de ragtime, Scott Joplin (1867-1917) : grâce au succès du film, le compositeur est redécouvert et obtient même en 1976, à titre posthume, le Prix Pulitzer pour sa contribution à la musique américaine. Un biopic lui est par ailleurs consacré au cours de la même décennie (cf. ci-dessus).

Middle jazz et jazz "mainstream"

Le middle jazz est un courant musical du jazz qui prend son essor au milieu des années 1920 et va jusqu’à l’avènement du be-bop dans les années 1940. Il est surtout caractérisé par le développement des grands orchestres et big bands et du swing. Par extension, ce courant est également appelé « ère des big bands », « époque du swing » ou tout simplement « swing ».

Initié dans les années 1950 par les vétérans du middle jazz comme le saxophoniste Coleman Hawkins, le pianiste Count Basie ou le pianiste Duke Ellington, le mouvement "mainstream" connut un essoufflement dans les années 1960, dû à la fois à l’émergence d’autres courants du jazz et à la disparition d’une partie des « vétérans ». Mais le mouvement est relancé depuis les années 1970 avec l’arrivée de nouveaux acteurs, comme le saxophoniste Scott Hamilton, le cornettiste Ruby Braff ou le trompettiste Warren Vaché.

La chanteuse Billie Holiday, les clarinettistes Benny Goodman, Edmond Hall et Artie Shaw, le batteur Chick Webb, les trompettistes Louis Armstrong, Bobby Hackett et Harry James, les guitaristes Django Reinhardt et Wes Montgomery, les pianistes Duke Ellington, Art Tatum, Dave Brubeck, Erroll Garner et Count Basie, le tromboniste Glenn Miller, les saxophonistes Ben Webster et Coleman Hawkins, le saxophoniste et clarinettiste Lester Young : de grands noms de l'histoire du jazz, dont la musique est présente dans la plupart des films de Woody Allen.

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Benny Goodman peut également être entendu dans "Salton Sea" ; même film pour Count Basie et son orchestre. La chanteuse Billie Holiday peut également être entendue dans le biopic que Sidney J. Furie lui a consacré en 1972 : "Lady Sings the Blues". Le tromboniste Glenn Miller et le pianiste Dave Brubeck peuvent également être entendus dans "Next Stop, Greenwich Village".

• La chanteuse afro-américaine Alberta Hunter (18951984) : "Get Yourself a Workin' Man" ("Tu ne m'oublieras pas").

• Le trompettiste, bugliste et chanteur Chet Baker (1929-1988) : "Look for the silver lining" ("L.A. Confidential"), "Makin' whoopee" ("L.A. Confidential"), "At last" ("L.A. Confidential"), "I Fall in Love Too Easily" ("Sixième sens"), "My funny valentine" ("Le Talentueux Mr. Ripley" et "Company"), "Sweet Lorraine" ("The Weather Man"). Un documentaire, "Let's Get Lost", lui a été consacré en 1988.

• Le trompettiste, compositeur et chef d'orchestre Dizzy Gillespie (1917-1993), l'un des trois plus importants trompettistes de l'histoire du jazz, avec Miles Davis et Louis Armstrong, ayant participé à la création du style be-bop et contribué à introduire les rythmes latino-américains dans le jazz : "Salt Peanuts" ("Disjoncté"), "The Champ" ("Le Talentueux Mr. Ripley"), "Lady Be Good" ("American Splendor"), "Stardust" ("American Splendor").

• Le pianiste et compositeur Thelonious Monk (1917-1982) : "'Round Midnight" ("Le Survivant" et "Le Diable en robe bleue"), "Darn That Dream" ("Alice"), "Off Minor" ("Une journée en enfer"), "Straight, No Chaser" ("Seven"), "I Didn't Know About You" ("L'Enfer du dimanche"), "Eronel" ("Solaris"), "Mood Indigo" ("In the Air"). Un documentaire, "Thelonious Monk: Straight, No Chaser", lui a été consacré en 1988.

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• Le saxophoniste Charlie Parker (1920-1955) : "Confirmation" ("Next Stop, Greenwich Village"), "I'll Remember April" ("Le Convoi de la peur" et "La Couleur de l'argent"), "Now's the Time" ("Seven"), "Ko Ko" ("Le Talentueux Mr. Ripley").

• Le saxophoniste et compositeur John Coltrane (1926-1967) : "Theme for Ernie" ("Barfly" et "Hollywoodland"), "I Wish I Knew" ("Fisher King"), "Alabama" ("Malcolm X"), "Mary's Blues" ("Zodiac"), "Easy to Remember" ("Truman Capote"), "My Favorite Things" ("Vanilla Sky" et "American Splendor").

• Le trompettiste et compositeur Miles Davis (1926-1991) : "It Never Entered My Mind" ("Lenny"), "Tempus Fugit" ("Lenny"), "Well You Needn't" ("Lenny"), "We Three Kings of Orient Are" ("Fantômes en fête"), "Flamenco Sketches" ("Les Experts" et "Il était une fois le Bronx"), "So What" ("Pleasantville"), "Nature" ("Le Talentueux Monsieur Ripley"), "Four" ("Le Talentueux Monsieur Ripley"), "All Blues" ("Dans la ligne de mire"), "Hot Spot", "Spanish Key" ("Collatéral"), "Solar" ("Zodiac").
"Il ne sera pas tenu compte des réponses incomplètes" : extrait d'une scène de "Collatéral"
- Vincent : Écoute. Je vais poser une question.
- Daniel Baker : Sur quoi ?
- Vincent : Le jazz. Si tu réponds bien, on dégage. Tu disparais cette nuit.
(...)
- Daniel Baker : Allez-y.
- Vincent : Où Miles s'est-il formé ?
- Daniel Baker : Je le connais par cœur.
- Vincent : J'écoute.
- Daniel Baker : Son père était dentiste vers St Louis. Il s'est enrichi dans l'agriculture. Il a envoyé Miles à la Julliard School of Music, à New York, en 1945.
(...)
- Vincent : Il quitte Julliard et déniche Charlie Parker sur la 52e, qui devient son mentor pendant 3 ans.

• Le pianiste Erroll Garner (1921-1977) : "Misty" ("Un frisson dans la nuit")

• Le trompettiste, compositeur et arrangeur Terence Blanchard : "Mo' Better Blues"

• Le chanteur et compositeur Jon Hendricks, qui joue son propre rôle dans "Influences"

• La chanteuse Dianne Reeves, qui joue une chanteuse de jazz dans "Good Night, and Good Luck"

Les compositions instrumentales originales

• de Bernard Herrman pour "Taxi Driver"
• de John Barry pour "Cotton Club", dont le héros est un trompettiste blanc du temps de la Prohibition
• de Jerry Goldsmith pour "L.A. Confidential"
• de Terence Blanchard pour "Malcolm X" et "Clockers"
• d'Angelo Badalamenti pour "Twin Peaks"
• de Dave Grusin pour "La Firme"
• de Mark Isham pour "Le Dahlia noir"

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Les documentaires

"A Great Day in Harlem"