titre original | "The Black Dahlia" |
année de production | 2006 |
réalisation | Brian De Palma |
scénario | Josh Friedman, d'après le roman éponyme de James Ellroy (1987) |
photographie | Vilmos Zsigmond |
musique | Mark Isham |
montage | Bill Pankow |
interprétation | Josh Hartnett, Scarlett Johansson, Aaron Eckhart, Hilary Swank, Mia Kirshner, Fiona Shaw, Patrick Fischler, Mike Starr, Gregg Henry, William Finley |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Superbe adaptation d'un roman d'Ellroy inspiré d'un fait divers authentique : l'assassinat de Betty Short dans les années 1940. C'est cette époque que ressuscite magistralement Brian De Palma, qui reste également fidèle au roman.
La critique de Pierre
Rarement un film aura réuni une aussi belle affiche : De Palma à la réalisation, Ellroy au roman, Vilmos Zsigmond ("Voyage au bout de l'enfer") à la photo, Mark Isham ("Short Cuts") à la musique, et les acteurs les plus talentueux du moment en leading cast. Seule ombre à ce tableau prestigieux, le film n'est pas produit par une major mais par la société Nu Image, qui produit à la chaîne tous les Dolph Lundgren et autres actioners bourrins à petit budget dont je suis friand.
Et rarement un film aura généré une critique aussi unanimement mauvaise, de Première aux Cahiers du Cinéma, personne n'a aimé.
Au final, "Le Dahlia noir" n'est ni le nanar tant conspué, ni le chef-d'œuvre qu'il aurait pu être. C'est avant tout un film noir dans la tradition du film noir, avec une histoire trrrrrès compliquée, à mon sens incompréhensible pour qui n'a pas lu le bouquin comme moi, mais à la limite, c'est pas très grave, c'est presque obligatoire dans cette catégorie de films (confère "Le Grand Sommeil" de Hawks, volontairement incompréhensible).
Donc, ça se passe dans l'ambiance, les acteurs, les éclairages, la sensualité crasseuse du bidule. Et à mon sens, dans toute la première partie du film, ça fonctionne très bien. Mais quand De Palma doit verrouiller une intrigue pour le moins touffue en enchaînant les scènes explicatives, on finit un peu désorienté, d'autant que le final est saupoudré d'effets de mise en scène ratés. Mais on a compris l'idée au passage.
Contrairement à ce qui a été dit, j'ai trouvé les acteurs plutôt convaincants, Josh Hartnett et Scarlett Johansson en tête, plutôt émouvants.
Notons que le film est depalmesque comme jamais, avec un nombre d'auto-citations dont le recensement suffit à occuper l'amateur pendant la projection. Parmi les seconds rôles habituels, on retrouve notamment Gregg Henry (le méchant de "Body Double" - auquel l'histoire fait également penser à plusieurs reprises) et Winslow Leach, le phantom lui-même !
Allez, moi je dis : à voir tout de même.
L'affaire du Dahlia noir
Le roman de l'écrivain américain James Ellroy s'inspire de l'histoire du meurtre jamais résolu d'une jeune fille, Elizabeth Ann Short, à Los Angeles dans les années 40. Cette histoire avait déjà été une source d'inspiration pour l'écrivain américain John Gregory Dunne 11 ans plus tôt, en 1976, pour son roman "True Confessions", adapté pour le grand écran par Ulu Grosbard en 1981 sous le titre "Sanglantes confessions".
♦ Article consacré au film : Le Dahlia noir ou l'homme qui rit