"Nosferatu"

« We are here encountering the undead plague carrier... the vampyr... Nosferatu. »

La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains

Changement de point de vue, ce qui justifie l'entreprise.

Le sous-texte psychosexuel, déjà présent chez Murnau, est ici transcendé, avec une utilisation intelligente de la nudité des corps (ce qui n'était pas du tout le cas avec le pénible "The Northman").

Eggers utilise sa science du cadrage et de l'éclairage au service d'un récit solide où les changements opérés au scénario s'avèrent tous heureux (la taverne des Roumains, les relations entre les deux couples, la sexualisation du monstre).

Comme chez les illustres disparus de l'ancien temps (Welles, Lean et autres Clouzot), le réalisateur utilise la caméra comme personnage principal.

Techniquement remarquable (photo, musique, costumes, cadrages), le film brille aussi par l'excellence de sa distribution. Lily-Rose Depp, d'un investissement physique et émotionnel exceptionnel, est époustouflante.

Le meilleur film de son auteur.

Robert Eggers et Willem Dafoe

"Nosferatu" est la troisième collaboration du réalisateur avec l'acteur américain, après "The Lighthouse" (2019) et "The Northman" (2022).

Des acteurs déjà sensibilisés à la cause vampirique

Dans "Renfield" de Chris McKay (2023), Nicholas Hoult avait interprété le personnage de R. M. Renfield, une victime du comte Dracula, tandis que dans "L'Ombre du vampire" d'E. Elias Merhige (2000), Willem Dafoe avait tenu le rôle de l'acteur allemand Max Schreck, connu pour avoir incarné le comte Orlock dans le "Nosferatu" de Murnau.

Les nom des personnages

Ceux du film de Eggers sont identiques à ceux du film de Murnau et diffèrent ainsi de ceux du roman de Stoker : Jonathan Harker est devenu Thomas Hutter, Mina Murray est devenue Ellen Hutter, le comte Dracula est devenu le comte Orlock, Renfield est devenu Knock.

Couvertures de magazines consacrées à "Nosferatu"