titre original | "Bram Stoker's Dracula" |
année de production | 1992 |
réalisation | Francis Ford Coppola |
scénario | James V. Hart, d'après le roman épistolaire éponyme de Bram Stoker (1897) |
photographie | Michael Ballhaus |
musique | Wojciech Kilar |
production | American Zoetrope |
interprétation | Gary Oldman, Keanu Reeves, Anthony Hopkins, Winona Ryder, Monica Bellucci, Tom Waits, Sadie Frost |
récompenses | • Oscar de la meilleure création de costumes |
• Oscar du meilleur mixage | |
• Oscar du meilleur maquillage | |
versions précédentes | • "Nosferatu le vampire" de F.W. Murnau, 1922, Allemagne |
• "Le Cauchemar de Dracula" de Terence Fisher, 1958, Royaume-Uni | |
• "Dracula" de John Badham, 1979, États-Unis | |
versions suivantes | • "Le Dernier Voyage du Demeter" d'André Øvredal, 2023, États-Unis/Royaume-Uni/Canada |
• "Nosferatu" de Robert Eggers, 2024, États-Unis/Royaume-Uni/Hongrie |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Somptueux et fidèle au roman de Stoker, paru en 1897. D'où vient pourtant un sentiment d'insatisfaction ? Peut-être en raison d'une trop grande fidélité à un roman où les lettres occupent une grande place et ralentissent l'action. Peut-être aussi à cause de Gary Oldman, qui ne fait pas oublier Nosferatu, Bela Lugosi et Christopher Lee. Coppola s'est défendu de toute allusion au sida. On y pense néanmoins.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Divergence profonde entre les auteurs sur cette nouvelle adaptation de Bram Stoker quatorze ans après celle, assez calamiteuse, de John Badham. L'un ne voit qu'une très ennuyeuse et très vide accumulation d'effets pyrotechniques là où l'autre loue l'expérimentation formelle, la splendeur gothique de certains épisodes, généralement oubliés ou bâclés depuis Murnau (le voyage de Dracula en bateau), la magnifique photo de Michael Ballhaus, l'invention insolite de certaines idées : Dracula découvrant le cinématographe... Certes les effets spéciaux paralysent parfois la progression dramatique et figent les velléités érotiques. Mais dans les meilleurs moments, on sent chez Coppola un plaisir à filmer, une générosité visuelle qui laissent pantois.
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Exaltation de la magie du cinéma et illustration flamboyante d'une histoire d'amour défiant le temps et la mort.
Déluge de couleurs par Michael Ballhaus, lyrisme somptueux de la musique de Wojciech Kilar et tourbillon d'inventions visuelles pour un retour aux origines littéraire de Dracula - la forme épistolaire étant respectée pour la première fois.
Coppola cite Murnau, évoque Bava, pastiche la Hammer et plonge avec délectation dans l'érotisme trivial de Tinto Brass.
Décors innombrables, costumes saisissants, délire kitsch et une sexualité débordante exaltée par les corps désirables de splendides actrices (Winona Ryder, Sadie Frost et Monica Bellucci).
Opéra baroque où sang et sexe se mêlent dans un enchevêtrement de symboles sataniques et d'images sacrées.
La grande toile caravagesque du cinéma américain.








La chronique de Gilles Penso