« A boat without rats - such a thing is against nature. »
titre original | "The Last Voyage of the Demeter" |
année de production | 2023 |
réalisation | André Øvredal |
scénario | Bragi F. Schut et Zak Olkewicz, d'après le roman "Dracula" de Bram Stoker (1897) |
photographie | Tom Stern |
musique | Bear McCreary |
interprétation | Corey Hawkins, Aisling Franciosi, Liam Cunningham |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Deux minutes chez Coppola et 120 minutes chez Øvredal.
Une ouverture catastrophique avec des plans montés à la truelle empêchant d’apprécier le travail des décorateurs et une visite du bateau en une vingtaine de secondes et plus de 30 plans.
Quand cet enfer s’achève (le studio Universal certainement responsable...), le film adopte soudain un rythme plus lent.
Le cinéaste recherche manifestement une horreur plus atmosphérique et gothique (même si les scènes gore s’enchaînent sans vergogne).
Les meurtres sont assez répétitifs et le monstre (mélange de prothèses et de numérique) est bien plus proche d’Alien que de Nosferatu.
Quelques belles scènes malgré tout - essentiellement celles d’Aisling Franciosi et du toujours magistral Liam Cunningham ("Le vent se lève", "Hunger", "Cheval de guerre") - avec le sentiment persistant qu’il y avait matière à faire une série B de luxe horrifique et classieuse.
L’échec critique et commercial de ce "Dernier Voyage du Demeter" enterre pour un peu plus longtemps encore le rêve de voir ressurgir ce type de production.
Triste.
Du roman à l'écran
"Le Dernier Voyage du Demeter" n'est pas une adaptation de la totalité du roman épistolaire "Dracula" de l'écrivain irlandais Bram Stoker, mais de l'un seulement de ses chapitres, le septième, et plus précisément de la section de ce chapitre intitulée "Journal de bord du Demeter de Varna à Whitby" ("The Captain's Log").
La chronique de Gilles Penso