titre original | "Love & Mercy" |
année de production | 2014 |
réalisation | Bill Pohlad |
scénario | Oren Moverman et Michael A. Lerner |
photographie | Robert D. Yeoman |
musique | Atticus Ross |
interprétation | Paul Dano, John Cusack, Elizabeth Banks, Paul Giamatti, Kenny Wormald |
Le titre du film
Il fait référence à la chanson "Love and Mercy" écrite par Brian Wilson et sortie en 1988.
Le fait de donner au biopic d'un musicien ou d'un groupe de musique un titre faisant référence à une chanson (souvent culte) est devenu assez courant : "Bohemian Rhapsody", "Rocketman", "Get on Up", "Walk the Line" sont autant d'autres exemples de cette option choisie plutôt que celle d'utiliser le prénom de l'artiste ("Judy", "Whitney", "Ray", "Jimi: All Is by My Side", "Nina") ou son surnom ("Bird") ou encore tout simplement son nom ou celui du groupe ("Les Doors", "Les Runaways").
"L'histoire du rock racontée à travers les biopics"
Extrait de l'article de Régis Dubois (Le sens des images)
Parallèlement aux Four Seasons, mais aussi aux girls bands de Spector ou de Motown, les Beach Boys, fratrie de blondinets californiens adeptes de surf, vont révolutionner la pop musique en portant une attention toute particulière à la phase de production de leurs disques, sous la férule de leur compositeur génial et torturé Brian Wilson – qui rendra fou de jalousie Paul et John par ses arrangements avant-gardistes sur "Pet Sounds" (1966), auquel les Fab Four répondront par leur fameux "Revolver" la même année. Ce biopic de 2014 évoque en parallèle deux moments-clés de la vie de Wilson : celui où il compose et arrange les albums "Pet Sounds" et "Smile" en 1966-1968 (et sombre peu à peu dans la folie) et celui où il rencontre sa seconde épouse dans les années 1990. Le film a l’avantage d’innover en termes de storytelling et d’essayer de pénétrer l’esprit torturé de Brian. Mais le fait d’avoir confié le rôle à deux acteurs distincts, pour les deux époques évoquées distantes d’un quart de siècle, demeure cependant quelque peu déstabilisant. Et, disons-le, autant Paul Dano est particulièrement crédible dans la peau du Brian Wilson de 1966-67, autant John Cusack déconcerte sous les traits du musicien quinquagénaire (où est la ressemblance ?). Pour autant, "Love & Mercy" reste un film fort intéressant à voir absolument.