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"Embrasse-moi, idiot"

Embrasse-moi idiot - affiche

titre original "Kiss Me, Stupid"
année de production 1964
réalisation Billy Wilder
scénario Billy Wilder et I.A.L. Diamond, d'après la pièce de Anna Bonacci
photographie Joseph LaShelle
musique André Previn
production Billy Wilder
interprétation Dean Martin, Kim Novak, Ray Walston, Felicia Farr

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

[...] Si "Embrasse-moi, idiot" retient l'attention, c'est plutôt par la qualité du regard de son auteur sur l'Amérique que, depuis ses débuts de réalisateur, il n'a cessé de critiquer. C'est l'envers du rêve américain que nous montre "Embrasse-moi, idiot". Pays peuplé de médiocres comme Orville et Barney, truffé de bourgades sinistres et rétrogrades comme Climax, bercé par les rengaines sirupeuses bombardées par les médias, gangrenée par l'arrivisme érigé en valeur morale par le mythe du succès à tout prix. C'est une bien triste Amérique que nous présente Wilder, en tout cas pas celle qu'aime notre Autrichien émigré, et le rire qu'il fait naître reste un peu crispé. Mais faut-il toujours que le spectateur soit caressé dans le sens du poil ? Une mention spéciale à Dean Martin qui a accepté avec courage et bonne humeur de se mettre en boîte dans le rôle du crooner has been.

Extrait de la chronique de Bertrand Tavernier du 5 juin 2019

Saluons la ressortie d'une des comédies les plus sous-estimées de Billy Wilder, "Embrasse-moi, idiot", sottement accusée de vulgarité. Son propos, comme toutes les grandes comédies, est finalement très sérieux. Mais comme nous l'écrivions dans "50 ans de cinéma américain", il s'agit « d'une comédie très fine, très pudique… où, à la fin, chaque personnage a appris quelque chose de positif sur la vie, sur les autres et sur lui-même ; l'aventure les a transformés de fantoches en êtres humains. »

Le titre du film

Il s'agit de la dernière réplique du film, adressée par Zelda (Felicia Farr) à Orville (Ray Walston).

Billy Wilder et I.A.L. Diamond

"Embrasse-moi, idiot" est la sixième collaboration du réalisateur avec le scénariste, après "Ariane" (1957), "Certains l'aiment chaud" (1959), "La Garçonnière" (1960), "Un, deux, trois" (1961) et "Irma la douce" (1963). Suivront "La Grande Combine" (1966), "La Vie privée de Sherlock Holmes" (1970), "Avanti!" (1972), "Spéciale première" (1974), "Fedora" (1978) et "Victor la gaffe" (1981).

Billy Wilder et Daniel Mandell

"Embrasse-moi, idiot" est la cinquième collaboration du réalisateur avec le monteur, après "Témoin à charge", "La Garçonnière", "Un, deux, trois" et "Irma la douce". Suivra "La Grande Combine".

Embrasse-moi idiot - générique