| titre original | "Witness for the Prosecution" |
| année de production | 1957 |
| réalisation | Billy Wilder |
| scénario | Billy Wilder et Harry Kurnitz, d'après la pièce de théâtre et la nouvelle de Agatha Christie |
| photographie | Russell Harlan |
| musique | Matty Malneck |
| production | Arthur Hornblow Jr. |
| interprétation | Tyrone Power, Marlene Dietrich, Charles Laughton |
Le titre du film
Un témoin à charge, dans un procès, est une personne dont le témoignage est défavorable à l'accusé et donc mis en avant par le procureur, représentant du ministère public (prosecution en anglais).
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Very exciting, ce petit bijou signé Billy Wilder. Rebondissements, coups de théâtre, surprises en tous genres sont au menu de ce suspense juridique concocté par l'esprit délicieusement retors de lady Agatha Christie. Les citer serait criminel : ce serait l'assassinat de frissons garantis. Ce qu'on peut dire sans déflorer l'action, c'est que ce procès est superbement interprété par un trio de grands acteurs : Tyrone Power dans un rôle moins clean que d'habitude ; Marlene Dietrich qui habille de sa longue silhouette, de sa voix grave et de sa froideur étudiée un personnage complexe ; Charles Laughton, plus monstre sacré que jamais en ténor du barreau dont l'assurance est à peine entamée par les séquelles d'une crise cardiaque : autoritaire, bourru, plein de bonhomie, l'acteur déplace avec enthousiasme son imposante personne tout en plaçant avec art de brillantes répliques. Caractéristique de l'art de Billy Wilder, "Témoin à charge" dit des choses graves sur le ton de la dérision. Il prouve qu'on peut parler de la vie et de la mort, de l'amour-passion et de la fragilité de la justice des hommes sans s'interdire des répliques du genre de celle-ci : « Fouillez-le, il est certainement armé d'un batteur à œufs ! »
Billy Wilder et Daniel Mandell
"Témoin à charge" est la première collaboration du réalisateur avec le monteur. Suivront "La Garçonnière" (Oscar du meilleur montage), "Un, deux, trois", "Irma la douce", "Embrasse-moi, idiot" et "La Grande Combine".
