« Pain will only strengthen my will. You can break my body, but you can't break my mind. »
| titre original | "Closet Land" |
| année de production | 1991 |
| réalisation | Radha Bharadwaj |
| scénario | Radha Bharadwaj |
| photographie | Bill Pope |
| musique | Richard Einhorn |
| interprétation | Alan Rickman, Madeleine Stowe |
Le titre du film
"Closet Land" est le titre du livre écrit par le personnage interprété par Madeleine Stowe, qui raconte l'histoire d'une enfant punie pour son comportement en étant enfermée dans un placard (closet en anglais).
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Un policier interroge une jeune femme, auteur de livres pour enfants, et cherche inlassablement à lui faire "avouer" que ses œuvres sont secrètement subversives. Le scénario de ce premier film, écrit et réalisé par Radha Bharadwaj, semble avoir été conçu à l'origine comme une pièce de théâtre, et souffre de certaines conventions dramatiques qui passeraient sans doute mieux à la scène. Mais la distanciation qu'elles engendrent par rapport au réalisme traditionnel ne nuit pas à la tension créée par cet affrontement, dont l'issue reste incertaine - ou trop certaine. De la persuasion doucereuse à la torture (d'autant plus effrayante qu'elle est laissée, hors champ, à notre imagination) en passant par toute la gamme des menaces, des humiliations, des intimidations, l'interrogateur, inépuisable, fait appel à toutes les ressources psychologiques et physiques à la disposition des autorités dans un régime totalitaire, ou simplement répressif (un carton final nous rappelle le nombre de pays qui continuent à pratiquer régulièrement la torture). Remarquablement interprété par Madeleine Stowe et Alan Rickman, dans un décor unique oppressant conçu par Eiko Ishioka.
Two-hander
"Closet Land" fait partie de cette catégorie de films dans lesquels il n'y a que deux acteurs à l'écran (à l'exclusion d'éventuels figurants). On peut citer d'autres exemples comme "My Dinner with Andre", "Malcolm & Marie", "Le Limier" et "Oleanna". Au cinéma, les two-handers sont souvent des adaptations de pièce de théâtre.
Il arrive parfois qu'il n'y ait même qu'un seul protagoniste à l'écran, comme dans "Seul au monde" ou "All Is Lost", "Secret Honor", "Buried", "127 heures".