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"Rocky IV"

Rocky 4 - affiche

titre original "Rocky IV"
année de production 1985
réalisation Sylvester Stallone
scénario Sylvester Stallone
photographie Bill Butler
production Irwin Winkler et Robert Chartoff
interprétation Sylvester Stallone, Talia Shire, Burt Young, Dolph Lundgren, Carl Weathers, Tony Burton, Brigitte Nielsen, James Brown, Frank Stallone
 
épisodes précédents • "Rocky" de John G. Avildsen, 1976
• "Rocky II" de Sylvester Stallone, 1979
• "Rocky III, l'œil du tigre" de Sylvester Stallone, 1982
 
épisodes suivants • "Rocky V" de John G. Avildsen, 1990
• "Rocky Balboa" de Sylvester Stallone, 2006

La version d'origine du film : la critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains

Pas un ! En quatre films (oui, quatre !!!), cet imbécile d’Apollo Creed ne gagnera pas un combat. Par contre, pour danser et chanter avec James Brown, ce ne sera pas le dernier. Heureux tour du destin : il finira écrabouillé par la machine de mort soviétique dans cet opus de propagande délirant. Bon débarras.

Comme dans l’abject "Firefox", l’engeance communiste ressemble plus à une horde de nazis prêts à conquérir le monde qu’à des ouvriers adeptes du marteau et de la faucille, Brigitte et Dolph apparaissant comme les incarnations idéales des anges aryens illustrés par la propagande du Dr Goebbels.

Et l’étalon italien ? Producteur, réalisateur, scénariste et star principale de "Rocky 4", il est sur tous les fronts. C’est dans une nature vierge de toute souillure rouge qu’il redécouvrira les vraies valeurs des sportifs d’autrefois : coupage de bois, footing dans deux mètres de neige et levage de carriole ! Rocky (donc l’Amérique) triomphera et saura même soliloquer sur la tolérance entre les peuples.

Scène d’anthologie : Stallone, dans sa grosse Ferrari, revoit en flash back la mort de son ami sur fond de "No Easy Way Out" de Robert Tepper. Inoubliable.

La version director's cut du film : la critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains

Comme les grands peintres de la Renaissance italienne, Stallone, à la fin de sa vie, souhaitait manifestement revenir sur son œuvre la plus célèbre, le film de l'Amérique des années Reagan, "Rocky IV".*

Ce sera "Rocky vs Drago".

Remonté dans les moindre détails avec de nouvelles scènes, des prises inédites, des suppressions de musique et de certains personnages (l'ignoble robot !), le cinéaste bouleverse l'ouverture qu'il axe sur Creed (Carl Weathers, excellent), élimine Brigitte Nielsen et humanise le personnage de Drago (à l'aide de nouvelles prises).

Le recours au format 2.35, la spectaculaire photo de Bill Butler et le soin remarquable apporté au mixage et à l'étalonnage apportent à ce tout nouveau film une plus grande finesse et un ton plus sombre.

Une révision salutaire portant la marque d'un véritable auteur.

* "Rocky IV, le coup de poing américain" (2014). Documentaire passionnant sur l'impact culturel et politique du film de Stallone.

"Rocky IV" vs "Rocky vs Drago" : pour aller plus loin

Dans le succulent making of du nouveau montage, la star légendaire parle avec un naturel désarmant de ses frustrations, ses regrets et ses erreurs.
Sans aucun commentaire, le film nous permet de suivre un cinéaste très pointu parlant avec dérision de lui-même et de son travail. Stallone se moque de lui (les gros plans dans la scène de la Ferrari), s'étonne - à juste titre - du rajout d'une parole d'insulte en anglais envers Rocky lors du final en Russie et déplore de ne pas avoir correctement utilisé ses prises dans la scène de l'escalier. Le moment où il lance, nostalgique : « Je suis un bien meilleur cinéaste aujourd'hui, mais... je ne tourne plus du tout » est particulièrement savoureux.
Pour tout amateur de Stallone, de Rocky et de cinéma, un document indispensable.

L'affiche italienne de "Rocky IV"

Rocky 4 - affiche

Rocky 4 - générique

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La chronique de la rédaction