7e volet de la saga James Bond
titre original | "Diamonds Are Forever" |
année de production | 1971 |
réalisation | Guy Hamilton |
scénario | Richard Maibaum et Tom Mankiewicz |
photographie | Ted Moore |
musique | John Barry |
chanson | Shirley Bassey |
générique | Maurice Binder |
production | Albert R. Broccoli et Harry Saltzman |
interprétation | Sean Connery (6e interprétation du personnage), Jill St. John, Charles Gray (Blofeld), Lana Wood, Bruce Cabot, Putter Smith, Bruce Glover, Norman Burton (Felix Leiter), Fonna Garrett, Bernard Lee ("M"), Desmond Llewelyn ("Q"), Lois Maxwell (Miss Moneypenny), Sid Haig, Trina Parks (non créditée), Valerie Perrine (non créditée), Sammy Davis Jr. |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Toujours plus spectaculaire, cette septième version des aventures de James Bond contient les ingrédients habituels du serial (James Bond enfermé dans un cercueil qui se dirige sur un tapis roulant vers un incinérateur) et ceux de la science-fiction (l'engin destiné à être envoyé dans l'espace). Pas de temps morts.
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
Après les moindres succès d’"Opération Tonnerre" (1965) et d’"Au service secret de Sa Majesté" (1969), Albert R. Broccoli et Harry Saltzman, les producteurs historiques de la saga, s’interrogent sur la suite à donner aux aventures de l’agent 007. George Lazenby ayant curieusement décidé de lâcher l’affaire, ils ont dû abandonner la suite directe envisagée d’"Au service secret de Sa Majesté". Il leur faut donc trouver un autre James Bond.
C’est peut-être l’occasion d’américaniser la franchise, pour lui donner un nouveau souffle. Après Burt Reynolds et Adam West, un temps envisagés, leur choix se porte sur John Gavin, qui a déjà fait ses preuves chez Douglas Sirk et Alfred Hitchcock. Mais la United Artists tient absolument à ce qu’une démarche soit entreprise pour persuader Sean Connery de reprendre le rôle. Peu motivé, l’acteur accepte en échange d’un cachet colossal, qui lui permettra de financer durablement une fondation à destination des jeunes artistes sans le sou de son Écosse natale.
Richard Maibaum officie encore une fois à l’écriture du scénario, mais il est aidé par Tom Mankiewicz, le fils du célèbre réalisateur, l’action devant se passer essentiellement sur la côte Ouest des États-Unis. Les deux James Bond girls sont Jill St. John et Lana Wood (la sœur de Natalie) qui, quoique très affriolantes, ne resteront pas dans les mémoires comme les plus marquantes de la saga. L’intrigue, qui prend beaucoup de libertés avec le roman de Ian Fleming paru en 1957, s’articule autour de la recherche par Bond, à travers le globe, du butin provenant d’un vol de diamants faisant suite à de nombreux autres en provenance des carrières d’Afrique du Sud.
Si les moments d’humour savamment disséminés ici et là font toujours leur effet, tout comme les gadgets plutôt innovants et plaisants, on ne peut s’empêcher de remarquer que Sean Connery, alors âgé de seulement 38 ans, paraît un peu poussif et surtout assez peu concerné. La linéarité du propos et le transfert de l’action à Las Vegas en pâtissent, qui font ressortir encore davantage la lassitude de l’acteur. On trouve donc par instants le temps un peu long à cause d’une intrigue manquant de nerfs, que Guy Hamilton, pourtant très brillant sur "Goldfinger" (1964), a bien du mal à transcender. Le méchant, interprété par l’excellent Charles Gray (déjà apparu furtivement dans "On ne vit que deux fois"), semble lui aussi un peu apathique.
Bref, "Les diamants sont éternels" n’a rien de vraiment éternel, si ce n’est sa longueur. Sean Connery, dont la motivation était déjà bien entamée juste après "Goldfinger", s’est sans doute commis dans l’épisode de trop.
Le générique des "Diamants sont éternels" conçu par Maurice Binder
La chronique de Gilles Penso
Le topo de Gilles Penso sur la musique du film