5e volet de la saga James Bond
titre original | "You Only Live Twice" |
année de production | 1967 |
réalisation | Lewis Gilbert |
scénario | Roald Dahl, d'après Ian Fleming |
photographie | Freddie Young |
musique | John Barry |
générique | Maurice Binder |
production | Albert R. Broccoli et Harry Saltzman |
interprétation | Sean Connery (5e interprétation du personnage), Donald Pleasence, Bernard Lee ("M"), Lois Maxwell (Miss Moneypenny), Desmond Llewelyn ("Q") |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
"On ne vit que deux fois" ne fait pas partie des James Bond les plus plébiscités au sein des classements de tous genres concernant la célèbre saga. Le casting y est sans doute pour beaucoup, étant principalement composé d’acteurs japonais au détriment d’acteurs occidentaux plus célèbres auxquels les fans de la saga désormais bien installée peuvent s’identifier. Donald Pleasence campe certes un méchant parfaitement comestible, mais il n’apparaît qu’en fin de film et de manière très éphémère. Outre ces handicaps certains, le film est tout à fait distrayant et passe plutôt bien l’épreuve du temps.
Sean Connery a fini par céder aux supplications d’Albert R. Broccoli et d’Harry Saltzman, qui ne sont pas parvenus à lui trouver un remplaçant crédible après que George Lazenby a décliné le rôle (le mannequin australien se décidera pour l’épisode suivant). La silhouette épaissie, l’acteur écossais, comme toujours à l’aise dans le rôle, se retrouve comme un poisson dans l’eau, insufflant encore une fois à l’agent 007 une bestialité sexuelle qu’on ne retrouvera plus chez aucun de ses remplaçants.
Le scénario concocté par Roald Dahl, auteur gallois de romans jusqu’alors principalement connu pour son livre pour enfants "Charlie et la chocolaterie" et ami de Ian Fleming, s’éloigne du roman original qu’il ne trouvait pas très bon. Il joue avec malice du climat tendu de la Guerre Froide pour tourner gentiment en dérision la bataille un peu puérile qui s’orchestre autour de la conquête spatiale depuis le lancement du premier cosmonaute dans l’espace.
Les gadgets sont sans doute les plus convaincants depuis les débuts de la saga, et l’humour va bon train avec un Sean Connery qui n’hésite pas une seconde à jouer avec son image de séducteur, notamment quand, lors d’un mariage factice, il est affublé d’une perruque et d’un maquillage « japonisant » du meilleur effet.
Il faut aussi rappeler que Lewis Gilbert, qui officie pour la première fois dans la saga, était un réalisateur très subtil. Les spectateurs n’ont d’ailleurs pas boudé ce cinquième opus « japonais », qui mérite objectivement une réévaluation.
Le générique de "On ne vit que deux fois" conçu par Maurice Binder
La chronique de Gilles Penso
Le topo de Gilles Penso sur la musique du film