3e volet de la saga James Bond
titre original | "Goldfinger" |
année de production | 1964 |
réalisation | Guy Hamilton |
scénario | Richard Maibaum et Paul Dehn, d'après Ian Fleming |
photographie | Ted Moore |
musique | John Barry |
générique | Robert Brownjohn |
production | Albert R. Broccoli et Harry Saltzman |
interprétation | Sean Connery (3e interprétation du personnage), Honor Blackman, Gert Fröbe, Harold Sakata, Bernard Lee ("M"), Cec Linder (Felix Leiter), Lois Maxwell (Miss Moneypenny), Desmond Llewelyn ("Q") |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
En 1964, Sean Connery a déjà deux James Bond à son actif. Le succès phénoménal et croissant de ce qui s'annonce comme une saga, ne lui laisse que peu de temps entre chaque épisode mis en branle par les deux producteurs avisés que sont Harry Saltzman et Albert R. Broccoli. L'action de "Goldfinger" doit se passer aux États-Unis, mais le tournage débute sans l'acteur, qui doit finir "Pas de printemps pour Marnie" d'Alfred Hitchcock. Les scènes américaines se tourneront donc dans les studios de Pinewood situés à l'est de Londres.
Terence Young, réalisateur des deux premiers épisodes, n'ayant pas vu ses exigences financières satisfaites, c'est Guy Hamilton, prévu initialement pour tourner "Dr. No", qui se charge de mettre en scène cette longue traque de l'agent 007, collé aux basques du mystérieux Auric Godlfinger interprété par l'excellent Gert Fröbe. Il a pour argument son fameux "permis de tuer", mais aussi son charme, dont il est clairement exposé dans ce troisième segment qu'il peut être aussi son talon d'Achille.
On ne s'ennuie pas une seconde, d'autant plus que Sean Connery est désormais très à l'aise dans un rôle qui semble taillé sur mesure pour son jeu alliant humour et élégance à une certaine sauvagerie mâtinée d'un brin de muflerie. On l'a dit, le méchant est excellent et Honor Blackman, si elle n'est pas la plus photogénique des James Bond girls, est sans aucun doute l'une des plus sexy.
La scène désormais rituelle avec Miss Moneypenny (Lois Maxwell) est un délice, tout comme l'entame du film où James Bond, arrivant sur un lieu d'action par la mer, est affublé sur le sommet de son crâne d'un canard censé camoufler son approche. Sans doute une trouvaille de plus de "Q" (Desmond Llewelyn), le monsieur gadget du MI6. L'agacement avec lequel 007 jette l'oiseau une fois arrivé sur la berge du port, en sus d'être un effet comique très réussi, montre désormais l'emprise qu'a Sean Connery sur le rôle.
Le ton est donné, faisant de "Goldfinger" l'épisode le plus réjouissant du début de cette saga. Guy Hamilton relève donc le défi de succéder sans démériter à Terence Young.
On notera la superbe chanson du générique interprétée par la grande Shirley Bassey.
Tout était donc réuni pour renforcer l'aura de l'espion au service de Sa Majesté. Les spectateurs ont répondu en masse. Rien n'arrêtera plus la saga, qui en sera bientôt à son 25e épisode.
Le générique de "Goldfinger" conçu par Robert Brownjohn
La chronique de Gilles Penso
Le topo de Gilles Penso sur la musique du film