titre original | "Cahill U.S. Marshal" aka "Cahill United States Marshal" |
année de production | 1973 |
réalisation | Andrew V. McLaglen |
photographie | Joseph F. Biroc |
musique | Elmer Bernstein |
production | Batjac Productions |
interprétation | John Wayne, George Kennedy, Neville Brand, Gary Grimes, Clay O'Brien, Paul Fix |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Production Batjac (maison de production du Duke), "Les Cordes de la potence" échoue à peu près à tous les niveaux.
Au lieu de produire un énième script à sa gloire, Wayne jeta son dévolu sur cette curieuse histoire d’enfants en rupture avec leur père. Vol de banque étrange, butin caché dans un cimetière, malfrats croquemitaines et, finalement, compréhension de ce qu’est le bien et le mal. Script vraiment bizarre de Rita et Harry Julian Fink (auteurs de "L'Inspecteur Harry").
Il aurait fallu un vrai cinéaste (pourquoi pas Spielberg !) pour transformer cette curieuse histoire en conte inquiétant, mais malheureusement, McLaglen n’est qu’un sombre tâcheron, juste l’homme de ménage de Wayne depuis le ringard "McLintock" (1963). Les deux héros grimacent et ne bénéficient d’aucune direction sérieuse (Gary Grimes et Clay O'Brien totalement nuls), Kennedy (gros et moustachu) nous refait l’affreux qui roule des yeux (même rôle que dans le très réussi "Les Quatre Fils de Katie Elder"). S’il est parfait en marshal brutal (déjà vu dans "True Grit"), Wayne est tout simplement ridicule en bon père de famille, bien trop vieux pour le rôle.
Seule surprise, le patibulaire Neville Brand joue un gentil indien ! Avec famille, morale et courage. Sachant qu’il allait tourner "Le Crocodile de la mort" quelques années plus tard, on frissonne de le voir en meilleur ami de John Wayne…
Techniquement, "Les Cordes de la potence" est irréprochable, mais la narration est terriblement laborieuse et rien ne fonctionne vraiment.
Un mauvais véhicule pour Wayne. Un mauvais film tout court.
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
« Andrew V. McLaglen se contente ici de reprendre l'éternelle formule et les vieilles recettes. » (Allan Eyles) Oui, mais que demande le spectateur ?