titre original | "Land of the Pharaohs" |
année de production | 1955 |
réalisation | Howard Hawks |
scénario | William Faulkner, Harry Kurnitz et Harold Jack Bloom |
photographie | Lee Garmes et Russell Harlan |
musique | Dimitri Tiomkin |
direction artistique | Alexandre Trauner |
costumes | Mayo |
production | Howard Hawks |
interprétation | Jack Hawkins, Joan Collins, Dewey Martin, Alexis Minotis |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Une production apocalyptique racontée dans un livre hilarant : "Hollywood sur Nil" (Noël Howard, 2008).
Une première partie sidérante quasi documentaire (splendides compositions en CinemaScope) où les moyens pharaoniques de la Warner sont au service d'une grandiose évocation de la construction d'une pyramide.
La deuxième partie : les frasques criminelles d'une garce arriviste focalisent le drame dans les méandres des alcôves, couloirs et souterrains délétères.
Le monde dépeint par Hawks est impitoyable, et les fastes de la production rajoutent de vraies touches poétiques aux péripéties antiques.
Hawkins, pharaon apocryphe, est étonnant en homme hanté par la mort et Joan Collins dégage une sensualité sauvage du plus bel effet.
La fin, où l'œuvre s'achève dans un engloutissement éternel, est très forte, très marquante.
D'une durée normale pour un péplum, un film totalement renié par son auteur mais qui demeure, sans grande difficulté, le meilleur film antique hollywoodien...
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
En ces années-là, on tournait des péplums et Hawks réalisa le sien, comme ses confrères. Sa réflexion sur la mort, le pouvoir et l'ambition est admirablement servie par une technique hors pair et des images de construction belles et graves. Soudain, au cœur d'un plan, une équerre, un fil à plomb et un compas. C'est le rite traditionnel qui sert le rite magique de la caméra. Un des trois (ou quatre) plus beaux films antiques. La comédienne anglaise Joan Collins avait déjà des problèmes de dynastie...
Howard Hawks et Dimitri Tiomkin
Avec "La Terre des pharaons", le réalisateur travaille pour la quatrième fois avec le compositeur de musique de film, après "Seuls les anges ont des ailes" (1939), "La Rivière rouge" (1948) et "La Captive aux yeux clairs" (1952). Suivra "Rio Bravo" (1959), leur cinquième et dernière collaboration.