Menu Fermer

"La Captive aux yeux clairs" ou "Les Hommes de l'Ouest"

Howard Hawks remonte le temps et le Missouri

La captive aux yeux clairs - affiche

titre original "The Big Sky"
année de production 1952
réalisation Howard Hawks
scénario Dudley Nichols, d'après le roman "The Big Sky" de A.B. Guthrie Jr. (1947)
photographie Russell Harlan
musique Dimitri Tiomkin
production Howard Hawks
interprétation Kirk Douglas, Dewey Martin, Elizabeth Threatt, Arthur Hunnicutt

Le titre français du film

Il fait référence au personnage interprété par Elizabeth Threatt, l'Indienne aux yeux turquoise Teal Eye (Gazelle dans la version française !), fille d'un chef Pied-Noir autrefois capturée par une tribu ennemie.

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Il existe mille façons d'aborder et d'analyser "La Captive aux yeux clairs" [...] Devant une telle richesse, une telle abondance, une telle accumulation de signes, symboles, gestes, on ne peut que voir et revoir le film, sans se lasser, pour y découvrir à chaque fois quelque chose de nouveau. En fait, cet itinéraire est bien initiatique et les protagonistes remontent effectivement à une source [...] Chaque scène contient aussi bien de l'érotisme flamboyant (et les scènes sans femmes ne sont pas les moins évidentes) qu'un panthéisme androgynique. Il faut s'attendre à réestimer périodiquement "La Captive aux yeux clairs", un des sommets de l'œuvre de Hawks, un des sommets du septième art.

Extrait de la chronique du 17 février 2020 de Bertrand Tavernier

"La Captive aux yeux clairs" est sorti chez TCM dans la version habituelle, un peu mieux restaurée. Rappelons que le DVD des Éditions Montparnasse comprenait aussi la version longue, en fait une série de séquences plus développées, se perdant encore plus dans les méandres du récit qui faisaient tout le charme, le prix de cette œuvre exceptionnelle (hélas, cette version était restituée dans une copie souvent horrible) ainsi qu’une remarquable analyse de Todd McCarthy, le brillant auteur du "Hawks" paru à l'Institut Lumière Actes Sud. On peut remarquer que Hawks est un des rares cinéastes qui énonce dans la voix off le thème qui inspire tant de ses films : « deux hommes étaient amis, survient une femme et ils ne le sont plus », facilitant ainsi les commentaires et exégèses. Mais le résultat est heureusement plus complexe que ce simple énoncé.

Howard Hawks et Dimitri Tiomkin

Avec "La Captive aux yeux clairs", le réalisateur travaille pour la troisième fois avec le compositeur de musique de film, après "Seuls les anges ont des ailes" (1939) et "La Rivière rouge" (1948). Suivront "La Terre des pharaons" (1955) et "Rio Bravo" (1959).

Du roman à l'écran

"La Captive aux yeux clairs" est la première adaptation cinématographique d'un roman de l'écrivain américain A. B. Guthrie (1901-1991). Suivront "Duel dans la boue" de Richard Fleischer (1959) et "La Route de l'Ouest" de Andrew V. McLaglen (1967).

La captive aux yeux clairs - affiche française
Affiche française de "La Captive aux yeux clairs" © André Bertrand