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"La Dernière Cible"

« Do you have any kids, lieutenant? – Me? No. – Lucky for them. »

La dernière cible - affiche

titre original "The Dead Pool"
année de production 1988
réalisation Buddy Van Horn
photographie Jack N. Green
musique Lalo Schifrin
interprétation Clint Eastwood, Patricia Clarkson, Liam Neeson, Evan C. Kim, Jim Carrey
épisodes précédents • "L'Inspecteur Harry", 1971
• "Magnum Force", 1973
• "L'inspecteur ne renonce jamais", 1976
• "Le Retour de l'inspecteur Harry", 1983

Le titre original du film

"Dead pool" désigne une sorte de pari, un jeu de prédiction consistant à deviner quand quelqu'un mourra, et qui implique parfois de l'argent. Dans le film, le personnage interprété par Liam Neeson participe à une telle "cagnotte du mort" et celui interprété par Clint Eastwood (l'inspecteur Harry) apprend qu'il figure lui-même sur la liste.

La critique de Didier Koch pour Plans Américains

"La Dernière Cible" est le cinquième épisode des aventures de l’inspecteur Harry. Une saga s’étalant sur 17 ans avec cinq films au compteur, dont "La Dernière Cible" est sans doute celui de trop. Après l’échec commercial de "Bird", la biographie de Charlie Parker réalisée par Eastwood lui-même, ce dernier ne peut sans doute pas faire autrement que de concéder un énième « Dirty Harry » à la Warner. La réalisation sera de Buddy Van Horn, ancien cascadeur reconverti metteur en scène, qu’Eastwood connaît bien pour lui avoir confié huit ans plus tôt la réalisation de "Ça va cogner", très solide succès.

Le scénario a beau réutiliser certaines vieilles recettes de la saga ayant fait leurs preuves, comme l’attribution d’un coéquipier inattendu en la personne d’un flic d’origine asiatique adepte du karaté (Evan C. Kim) ou l’éternelle intervention sur le vif de Harry réglant leur compte à quatre malfrats en train de dévaliser une épicerie de quartier, on sent que le cœur n’y est plus vraiment, même si Dirty Harry a retrouvé son Magnum 44 d’origine en lieu et place du Magnum 44 automatique utilisé par la suite. L’intrigue sans grand intérêt, truffée de poncifs et d’invraisemblances, n’arrange rien à l’affaire avec un Liam Neeson cherchant encore ses marques à Hollywood qui campe un réalisateur de films d’horreur hautement improbable.

Seul Jim Carrey encore débutant sous le nom de James Carrey campe avec délectation une rock star décadente finissant les neurones explosés à l’acide après avoir tourné un clip hard rock dantesque. Sa très courte apparition lui a sans aucun doute permis de se faire remarquer sans pâtir de la torpeur ambiante attachée à cette intrigue tournant autour d’une liste noire de personnalités à éliminer.

Seule autre bonne idée, les petites voitures piégées déambulant au ras du sol le long des rues pentues de San Francisco, allusion à peine voilée au fameux "Bullitt" de Peter Yates.

Certainement une des réalisations dont Eastwood n’est pas le plus fier.

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Réalisé par un yes-man, le film manque de personnalité. Il y a trop de pistes, et c'est un peu mou.

Distribution

"La Dernière Cible" est le seul film de la saga dans lequel ne joue pas l'acteur Albert Popwell. Il avait interprété un braqueur dans "L'Inspecteur Harry", un proxénète dans "Magnum Force", un militant dans "L'inspecteur ne renonce jamais" et le personnage d'Horace King dans "Le Retour de l'inspecteur Harry". Il n'était pas disponible du fait du tournage de "Who's That Girl?".

La dernière cible - générique