« I think it pisses God off when you walk by the colour purple in a field and don't notice it. »
titre original | "The Color Purple" |
année de production | 1985 |
réalisation | Steven Spielberg |
scénario | d'après le roman épistolaire éponyme d'Alice Walker (1982) |
photographie | Allen Daviau |
musique | Quincy Jones |
interprétation | Whoopi Goldberg, Danny Glover, Margaret Avery, Oprah Winfrey, Laurence Fishburne |
version suivante | "La Couleur pourpre" de Blitz Bazawule, 2023, États-Unis |
Le titre du film
La couleur pourpre du film (et du roman) fait référence à la teinte que donne le personnage principal, Celie, à sa chambre et à celle qui lui évoque des tenues portées par Shug, un autre personnage de l'histoire.
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Lauréat des deux plus importantes distinctions littéraires américaines, le roman d'Alice Walker a ceci de particulier qu'il n'est constitué que de lettres qu'écrit l'héroïne à sa sœur et des soliloques de cette même héroïne s'adressant à Dieu. Avec son scénariste, Spielberg, qui n'envisageait pas à l'origine de diriger lui-même le film, est parvenu à surmonter toutes les difficultés d'adaptation en traitant notamment les conflits, psychologiques ou non, et les relations entre les personnages en termes physiques et visuels. Ce qui confère au film une charge d'émotions sans pareille soutenue par une image somptueuse, une mise en scène inventive et dynamique, et des comédiens hors pair.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Voulant prouver qu'il peut faire un film sérieux, adulte, avec une conscience sociale, Steven Spielberg adapte le roman de la féministe noire Alice Walker et sombre dans le mélo bariolé et manipulateur, les effets outrés jusqu'au grotesque. Une intéressante distribution noire, malheureusement encouragée à cabotiner.
Du roman à l'écran
"La Couleur pourpre" fait partie de ces adaptations cinématographiques d'œuvres ayant reçu le prestigieux prix Pulitzer, parmi lesquelles on peut notamment citer "Autant en emporte le vent" (d'après Margaret Mitchell), "Les Raisins de la colère" (d'après John Steinbeck), "La Splendeur des Amberson" (d'après Booth Tarkington), "Les Fous du roi" (d'après Robert Penn Warren), "Ouragan sur le Caine" (d'après Herman Wouk), "Le Vieil Homme et la Mer" (d'après Ernest Hemingway), "Reivers" (d'après William Faulkner), "Du silence et des ombres" (d'après Harper Lee), "L'Homme de Kiev" (d'après Bernard Malamud), "Gettysburg" (d'après Michael Shaara), "Le Temps de l'innocence" (d'après Edith Wharton) et "La Route" (d'après Cormac McCarthy).