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"L'Impasse tragique"

« How I detest the dawn. The grass always looks like it's been left out all night. »

impasse tragique - affiche

titre original "The Dark Corner"
année de production 1946
réalisation Henry Hathaway
scénario Jay Dratler et Bernard C. Schoenfeld, d'après une histoire de Leo Rosten
photographie Joseph MacDonald
musique Cyril J. Mockridge
production Fred Kohlmar
interprétation Lucille Ball, Clifton Webb, William Bendix, Mark Stevens, Kurt Kreuger, Cathy Downs, Reed Hadley, Constance Collier

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Cet excellent policier, presque entièrement filmé de nuit, vaut surtout par ses jeux d'acteurs, un dialogue cocasse et un scénario bien construit. Retenons l'interprétation de Clifton Webb, expert froid et tout en finesse ainsi que des reparties percutantes : Kathleen : « Votre cœur est un coffre-fort. » Brad : « Et vous êtes du genre chalumeau. » Kathleen : « Je peux être chaleureuse. »

Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon

Après quelques produits maison en Technicolor, notamment "Home in Indiana", il [Henry Hahaway] se lancera dans sa série néoréaliste avec une incursion dans le film noir, "L'Impasse tragique", le meilleur titre de cette période avec "Appelez Nord 777". James Agee [critique de cinéma pour le Time entre 1942 et 1948, NDLR], qui louait l'interprétation pseudo-naturaliste de William Eythe, Lydia St.-Clair, Gene Lockart dans "La Maison de la 92e Rue", celle, géniale, de Widmark dans "Le Carrefour de la mort" dont il soulignait le style « dur, froid et clair » (ces adjectifs conviennent admirablement à Hathaway), remarquait à propos de "L'Impasse tragique" : « Non seulement beaucoup d'intelligence et pas mal de talent y sont entrés, comme c'est le cas pour la plupart des films, mais cela se voit, ce qui est beaucoup plus rare. » Il est vrai que la mise en scène orchestre avec retenue les grands thèmes du genre, l'obsession, le désespoir, l'impuissance avec leurs arrière-plans névrotiques. L'influence d'Otto Preminger est plus superficielle qu'on ne l'a dit, limitée à la présence de Clifton Webb [cf. "Laura", NDLR]. Le ton, plus crapuleux, joue très efficacement sur l'opposition entre deux mondes, deux atmosphères. [...] "L'Impasse tragique" marque la première collaboration de Hathaway et de Joseph McDonald et l'une des plus spectaculaires notamment quant à l'utilisation dramatique des ombres.

Le titre original du film

Il fait référence à une réplique du personnage interprété par Mark Stevens : « There goes my last lead. I'm all dead inside. I'm backed up in a dark corner, and I don't know who's hitting me. »

impasse tragique - affiche