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"L'Île des adieux"

île des adieux - affiche

titre original "Islands in the Stream"
année de production 1977
réalisation Franklin J. Schaffner
scénario Denne Bart Petitclerc, d'après le roman posthume "Îles à la dérive" de Ernest Hemingway
photographie Fred J. Koenekamp
musique Jerry Goldsmith
production Peter Bart et Max Palevsky
interprétation George C. Scott, David Hemmings, Claire Bloom

Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon

"L'Île des adieux" s'inspire du dernier roman d'Hemingway auquel on a rajouté dans le dernier tiers des réminiscences de "Le Port de l'angoisse" et "Trafic en haute mer", collage malheureux et quelque peu bancal déséquilibrant une œuvre attachante, fragile, désorganisée. Après une première partie émouvante, elle se décentre, se décompose peu à peu, perd de vue son sujet. Défaut paradoxal, car généralement, les réalisations personnelles et inabouties s'imposent sur la durée. Ici, c'est le contraire qui se produit : on garde l'impression d'avoir vu l'esquisse d'un chef-d'œuvre, un de ces grands films malades dont parle Truffaut. Mais en dépit des défauts, des erreurs de construction ou de distribution (il n'est pas sûr que Scott soit l'acteur du rôle. Schaffner aurait préféré Wayne ou Steve McQueen), son romantisme nous touche et nous concerne. On y trouve entre autres séquences très émotionnelles, la plus belle (et l'une des rares) scène d'amour et de rupture que Schaffner ait jamais tournée, qui laisse entrevoir une sensibilité frémissante qu'il n'aura plus l'occasion de solliciter.

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Excellente adaptation d'un roman d'Hemingway où l'on voit comment la guerre détruit peu à peu les remparts que le vieil artiste avait cru pouvoir établir entre le monde et lui. Le travail de mise en scène de Schaffner est remarquable.

Critique extraite du Dictionnaire des films de Georges Sadoul

À partir du roman le plus autobiographique d'Hemingway, Franklin J. Schaffner a réussi une adaptation qui restitue avec une très grande authenticité l'univers de l'auteur. La performance de George C. Scott y joue sans doute un rôle de premier plan, mais le découpage du film, son rythme, l'utilisation judicieuse du décor extérieur créent un climat envoûtant très proche de l'écriture d'Hemingway. Ainsi peut-on noter l'omniprésence de l'océan, tant au niveau thématique que formel dans la composition de l'image.

Du roman à l'écran

"L'Île des adieux" est la treizième adaptation cinématographique d'une œuvre de l'écrivain américain Ernest Hemingway (1899-1961), après notamment "L'Adieu aux armes" de Frank Borzage, "Pour qui sonne le glas" de Sam Wood, "Le Port de l'angoisse" de Howard Hawks, "Les Tueurs" de Robert Siodmak, "Le soleil se lève aussi" de Henry King et "À bout portant" de Don Siegel.