« You're not trying to draw a psycho pension! You really are crazy! »
titre original | "Lethal Weapon" |
année de production | 1987 |
réalisation | Richard Donner |
scénario | Shane Black |
photographie | Stephen Goldblatt |
musique | Michael Kamen et Eric Clapton |
production | Joel Silver et Richard Donner |
interprétation | Mel Gibson, Danny Glover, Gary Busey, Tom Atkins |
suites | • "L'Arme fatale 2", Richard Donner, 1989 |
• "L'Arme fatale 3", Richard Donner, 1992 | |
• "L'Arme fatale 4", Richard Donner, 1998 |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Énorme succès pour ce "polar" particulièrement violent, où toutes les recettes sont habilement utilisées. Donner connaît son métier et multiplie poursuites, explosions et fusillades.
La critique de Pierre
Pas facile de dire quoi que ce soit sur ce film vu 15 fois par tout le monde. C'est signé Richard Donner à la mise en scène, Joel Silver à la prod, et c'est un archétype du genre - avec "Piège de cristal", le mètre-étalon du cinéma d'action des années 80.
Le pitch : Riggs est un flic ouf malade, complètement suicidaire, après la mort de sa femme. Il devient le coéquipier de Murtaugh, un mec super sympa qui a la cinquantaine, et ensemble, ils vont devoir arrêter de dangereux trafiquants...
Ok, Gibson est super, et sa grande scène solitaire de crise de nerfs est pas mal. Mais l'apport de Danny Glover, qui fait une espèce de remake du Cosby show, est essentiel à la réussite de ce truc. Bref, ce duo fonctionne vraiment très bien. 20 ans après, on comprend que ce film ait marché.
Et puis il y a les petits bonheurs, comme celui de trouver Gary Busey dans le rôle du grand méchant de service. Il est tout à fait affreux dans ce film, en Némésis de Gibson. Bon choix.
On connait la(les) suite(s) : un épisode 2 toujours aussi bon, un épisode 3 catastrophique, et un épisode 4 stupide et improvisé, mais plutôt drôle et divertissant.
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
"L'Arme fatale" de Richard Donner avait fait un tabac à la fin des années 1980, donnant lieu à trois suites et à une parodie, "L'Alarme fatale", forte elle aussi de quatre épisodes. À la revoyure 25 ans plus tard, on se dit que, même s'il est sympathique, le film a tout de même quelques faiblesses, comme une intrigue pour le moins relâchée, des gags parfois un peu lourds et surtout un jeu des deux acteurs principaux qui ne fait pas dans la dentelle, c'est un euphémisme que de le dire.
Mel Gibson notamment, qui en flic suicidaire ne s'étant pas remis de la mort de sa fiancée, grimace à s'en décrocher les mâchoires pour bien montrer que sous son allure de beau gosse, des sentiments profonds lézardent cette belle enveloppe charnelle que Richard Donner ne manque jamais une occasion d'exposer à la caméra pour rallier au film le public des midinettes. Dans le même genre, "Le Flic de Beverly Hills" de Martin Brest ou "48 heures" de Walter Hill avec l'inénarrable Eddie Murphy ont montré plus de subtilité dans un genre très codifié.
Toujours est-il que la saga des "Arme fatale" est inscrite au panthéon des buddy movies. Richard Donner et son équipe avaient déjà en tête l'idée de plusieurs suites, car ce premier opus, qui n'est pas le plus abouti, a clairement pour but d'installer le couple de manière durable dans l'esprit des spectateurs. On peut affirmer aujourd'hui que l'entreprise a été réussie, parvenant à faire largement école.