titre original | "The Thomas Crown Affair" |
année de production | 1968 |
réalisation | Norman Jewison |
scénario | Alan Trustman |
photographie | Haskell Wexler |
musique | Michel Legrand |
montage | Hal Ashby |
production | Norman Jewison |
interprétation | Steve McQueen, Faye Dunaway, Paul Burke, Yaphet Kotto |
récompense | Oscar de la meilleure chanson originale pour Michel Legrand (musique), Alan Bergman (paroles) et Marilyn Bergman (paroles) ("The Windmills of Your Mind") |
remake | "Thomas Crown" ("The Thomas Crown Affair") de John McTiernan, 1999 |
Critique extraite du Cinéma américain 1955-1970 de Freddy Buache
Venu de la télévision, le Canadien Norman Jewison s'est rapidement imposé aux producteurs américains en travaillant dans les studios hollywoodiens. Il a tâté les genres les plus divers et s'est fait un nom auprès de la plupart des critiques européens en signant "Dans la chaleur de la nuit". Cet excellent technicien est déjà un vieux routier. Il sait jouer du charme de l'image, c'est-à-dire illustrer avec efficacité les éléments du découpage et conduire ses interprètes. C'est pourquoi je suis surpris de le voir commettre avec ce film une grossière erreur de distribution. Steve McQueen, qu'il dirigea dans "Le Kid de Cincinnati", n'est absolument pas le comédien qu'exigeait le rôle. À l'aise dans les grands espaces et les actions mouvementées, il manque de maturité et de présence tranquille pour incarner un banquier à double vie qui, après avoir présidé des conseils d'administration, ordonne, avec la collaboration de truands, les hold-up les plus savants, les plus minutieux.
Jewison recourt à des écrans multiples (qui rappellent le générique de "Grand Prix" réalisé par Saul Bass) et, par ce moyen, il raconte le vol de la banque avec vivacité. Plus tard, le procédé est moins justifié et devient un artifice qui encombre le récit, alors qu'il devrait en accélérer le mouvement.
[...] Faye Dunaway, rayonnante, porte des chapeaux extravagants avec une élégance qui n'est jamais en défaut. La magie qu'elle dégage en apparaissant à l'écran suffit à faire oublier les lacunes de McQueen.
Référence dans la littérature française
Le film est cité par l'écrivain français Christian Authier dans son roman "Demi-siècle" (2021), au chapitre X : « Dans un autre genre, comme Steve McQueen dans L'Affaire Thomas Crown, comme Mel Gibson dans L'Arme fatale et ses suites, comme Robert De Niro dans Heat, Bill Murray lui avait servi de modèle, ou plutôt d'idéal. Il fallait vivre sans rien renier de sa nature, de ses instincts, de ses valeurs, de ses intuitions et il lui semblait que ce bon vieux Bill vivait ainsi. »
Bande-annonce modernisée de "L'Affaire Thomas Crown" © Dan McBride
Le générique de "L'Affaire Thomas Crown" conçu par Pablo Ferro