titre original | "Control" |
année de production | 2007 |
réalisation | Anton Corbijn |
scénario | d'après l'autobiographie "Touching from a Distance" (1995) de Deborah Curtis |
photographie | Martin Ruhe |
musique | New Order |
interprétation | Sam Riley, Samantha Morton, Joe Anderson, James Anthony Pearson, Harry Treadaway |
Le titre du film
Il s'agit d'une référence à l'une des chansons les plus connues du groupe Joy Division, "She's Lost Control", écrite par Ian Curtis.
Le fait de donner au biopic d'un musicien un titre faisant référence à une chanson culte est devenu assez courant : "Bohemian Rhapsody", "Rocketman", "Get on Up", "Walk the Line" sont autant d'autres exemples de cette option choisie plutôt que celle d'utiliser le prénom de l'artiste ("Judy", "Whitney", "Ray", "Jimi: All Is by My Side", "Nina") ou son surnom ("Bird") ou encore tout simplement son nom ou celui du groupe ("Les Doors", "Les Runaways").
"L'histoire du rock racontée à travers les biopics"
Extrait de l'article de Régis Dubois (Le sens des images)
Après les chaleureuses et utopiques années flower power, les clinquantes années glam et les tonitruantes années punk, une brise glaciale s’abat sur la pop en provenance des pays du nord de l’Europe. Ce courant froid, minimaliste, sombre et métallique, fut justement baptisé « cold wave » chez nous, et « post-punk » outre-Atlantique. Parmi ses groupes emblématiques (The Cure, Depeche Mode...) figure en bonne place Joy Division (nom emprunté à celui des bordels nazis…). Formé à Manchester en 1978, le groupe n’aura vécu que deux années avant le suicide par pendaison de son leader, le chanteur Ian Curtis, mort à seulement 23 ans… C’est cette histoire tragique que le clipeur hollandais Anton Corbijn (Depeche Mode, U2…) choisit de porter à l’écran pour son premier long. Résultat, un sans faute : une photographie noir et blanc sublime et sinistre à la fois, un acteur aux faux airs de Pete Doherty habité par son rôle (notamment dans sa façon de danser comme un épileptique à la manière de Curtis), une réalisation impeccable et une B.O. aux sonorités indus aliénantes et aux paroles entêtantes (« she’s lost control… »). Bref un modèle du genre, indiscutablement.