« I don't think about death. I don't think about speed. I just drive. »
titre original | "Bobby Deerfield" |
année de production | 1977 |
réalisation | Sydney Pollack |
scénario | Alvin Sargent, d'après "Der Himmel kennt keine Günstlinge" d'Erich Maria Remarque |
photographie | Henri Decaë |
musique | Dave Grusin |
production | Sydney Pollack |
interprétation | Al Pacino, Marthe Keller, Anny Duperey |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Bobby Deerfield est une star de la Formule 1. Livide et blafarde. Caché derrière ses lunettes noires, Bobby gagne des sommes folles, triomphe de courses périlleuses et vit, jour après jour, aux côté de la mort. Sa rencontre avec une comtesse, médicalement condamnée, va bouleverser sa vie.
Désastre commercial et échec critique. Pollack enveloppe l'Italie d'une lumière somptueuse, impose un rythme lent, élégiaque. En digne héritier de Visconti, le cinéaste compare la beauté froide d'Anny Duperey à la soif de vivre d'une Marthe Keller diurne.
Al Pacino, en zombi au cœur mort, est extraordinaire. Capable du sentiment minuscule, l'acteur est fascinant dans son incompréhension et sa progressive découverte des émotions humaines.
Film oublié et magnifique, c'est le travail le plus personnel de Sydney Pollack.
Peut-être le plus beau film du Nouvel Hollywood.
Sydney Pollack et Dave Grusin
"Bobby Deerfield" est la troisième collaboration du réalisateur avec le compositeur de musique de film et pianiste de jazz, après "Yakuza" et "Les Trois Jours du Condor". Suivront "Le Cavalier électrique", "Absence de malice", "Tootsie", "Havana", "La Firme" et "L'Ombre d'un soupçon".