titre original | "Random Hearts" |
année de production | 1999 |
réalisation | Sydney Pollack |
scénario | Kurt Luedtke, d'après le roman de Warren Adler |
photographie | Philippe Rousselot |
musique | Dave Grusin |
production | Sydney Pollack |
interprétation | Harrison Ford, Kristin Scott Thomas, Charles S. Dutton, Dennis Haysbert, Sydney Pollack, Richard Jenkins, Peter Coyote |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Cette histoire d'adultère est bien filmée, c'est son seul mérite.
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
"L'Ombre d'un soupçon" est typiquement le film qui promet plus qu'il ne donne. Le roman de Warren Adler publié en 1984 a été rapidement dans les projets d'un studio qui devait le réaliser avec Dustin Hoffman dans le rôle principal. L'acteur mécontent du scénario, Kevin Costner a été un temps envisagé en tandem avec James L. Brooks à la réalisation. Au final, c'est Harrison Ford et Sydney Pollack, qui venaient de collaborer sur "Sabrina", remake du film de Billy Wilder, qui s'y collent. Le sujet au parfum hitchcockien est d'emblée passionnant, avec cette histoire de couple adultérin qui meurt dans un accident d'avion, ouvrant la voie à tous les développements possibles. La présence de la très troublante Kristin Scott Thomas laissait présager d'un thriller sulfureux au possible.
Faisant fi du suspense, Sydney Pollack, alors en fin de carrière, se laisse malheureusement aller à un sentimentalisme de midinette, confirmant, depuis le pourtant réussi mais néanmoins un peu pleurnichard "Out of Africa", que le réalisateur passionnant de "On achève bien les chevaux", "Jeremiah Johnson", "Yakuza" et "Les Trois Jours du Condor" s'était un peu affadi. Le canevas posé, ce ne sont qu'atermoiements pour savoir si ces deux-là vont parvenir à surmonter leurs douleurs respectives pour enfin assumer un amour vécu comme une faute.
Faute d'autant plus grave de la part de Pollack qu'Harrison Ford n'était sans doute pas le plus à même de rendre crédible cette orientation dommageable du scénario. Il ne reste alors que Kristin Scott Thomas, fascinante de beauté et de gravité.