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"Tootsie"

« I don't believe in hell. I believe in UNEMPLOYMENT, but not hell. »

Tootsie - affiche

titre original "Tootsie"
année de production 1982
réalisation Sydney Pollack
photographie Owen Roizman
musique Dave Grusin
interprétation Dustin Hoffman, Jessica Lange, Teri Garr, Charles Durning, Bill Murray, Sydney Pollack, Geena Davis, Andy Warhol (caméo)
 
récompense Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Jessica Lange

Pour : oui, ce film est un chef-d'œuvre ! (la critique de Pierre)

Ben oui, il m'a fallu du temps pour m'en rendre compte, mais "Tootsie" est une perfection de la comédie américaine.

Sur un thème à la mode à l'époque (la confusion des sexes, cf. "Victor/Victoria" sorti un peu au même moment), Sydney Pollack réussit un film absolument fin, léger, rythmé, émouvant, très new-yorkais, drôle et jamais vulgaire.

Ça repose gravement sur les acteurs. Bien sûr, Hoffman est dément et sa prestation ici vaut bien celle de "Macadam cowboy". Jessica Lange est une apparition angélique inoubliable. Bill Murray, dans le rôle du roommate, est parfait. Mais alors, Charles Durning ("Un après-midi de chien", "Le Grand Saut") est vraiment génial dans le rôle du père de Jessica Lange qui tombe amoureux de Tootsie. Il y a une scène à la fin du film où il retrouve Dustin Hoffman dans un bar, que j'ai dû me repasser deux fois de suite tellement il était génial.

Vraiment, c'est un aboutissement. Pollack n'a rien fait de mieux que ça.

Contre : critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Le thème du travesti a beaucoup servi au cinéma. Ici, Pollack semble peu à l'aise, et Dustin Hoffman en fait trop.

Extrait de la chronique de Bertrand Tavernier du 22 septembre 2020

Carlotta vient de consacrer un coffret somptueux à "Tootsie" qui se revoit avec un plaisir, voire une jubilation intense. Nous étions un peu trop condescendants dans "50 ans", ce qui a été corrigé. On salue une éblouissante interprétation (et donc direction d’acteur de Hoffman à Jessica Lange, lumineuse, en passant par Bill Murray). Mais ce qui donne encore plus de poids à ce film qui évite avec élégance tout ce qui pourrait être graveleux pour atteindre même une certaine gravité, c’est l’osmose entre l’accumulation des péripéties et le cadre où elles se déroulent : l’univers du feuilleton, du soap. La brusque et délirante confession de Tootsie dans un studio de télévision, devant ces caméras pourrait donner lieu à une ou deux années de soap. Passionnant bonus qui évoquent la myriade de scénaristes qui collabora au projet dont Elaine May (ses apports sont intelligents et payants), laisse entendre à mots couverts que Hoffman, acteur super doué mais auto-centré et obstiné, fit de ce tournage un cauchemar. Pollack m’avait dit qu’il avait du recourir à une thérapie de plusieurs mois pour retrouver le sommeil.

Citation dans la littérature française

« Troublée, elle repensa à ce film dans lequel Dustin Hoffman échange ses vêtements pour ceux d'une femme et crée alors le rôle de sa vie. » Extrait du roman "Sauve-moi" de Guillaume Musso, 2005

Photos du tournage de "Tootsie"

Dustin Hoffman et Sydney Pollack © Mary Ellen Mark
Jessica Lange et Dustin Hoffman © Mary Ellen Mark
Bill Murray et Dustin Hoffman
Tootsie - affiche tchèque
Affiche tchèque du "Tootsie" © Jan S. Tomanek
Tootsie - The Criterion Collection
Blu-ray et DVD The Criterion Collection de "Tootsie"

Tootsie - générique