« Attica, Attica! »
titre original | "Dog Day Afternoon" |
année de production | 1975 |
réalisation | Sidney Lumet |
scénario | Frank Pierson |
photographie | Victor J. Kemper |
montage | Dede Allen |
interprétation | Al Pacino, John Cazale, Charles Durning, Lance Henriksen, Chris Sarandon |
récompense | Oscar du meilleur scénario original |
Le titre original du film
Le titre français en est une traduction littérale, mais l'expression qui en résulte n'a pas du tout la même signification que l'expression d'origine, qui veut dire "un après-midi caniculaire".
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
En raison des motivations du braqueur, le hold-up le plus étrange de l'histoire (mais inspiré d'un fait réel). Un gangster amateur calamiteux prend des otages et connaît son heure de gloire. Sidney Lumet et Al Pacino font de nouveau équipe dans ce thriller new-yorkais énergique et très réussi.
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Réduit à son anecdote, "Un après-midi de chien" n'est rien d'autre que la narration d'un hold-up foireux monté par deux minables. Tel que l'a filmé Lumet, c'est un enchantement.
C'est que le réalisateur sait d'abord ménager un suspense d'enfer : pas une seconde de ce film n'est de trop.
C'est ensuite qu'il a l'art de créer une impression d'absolue authenticité chez le spectateur. Détail concret après détail concret, Lumet donne vie à son décor (la banque, le quartier attenant de Brooklyn) et à ses personnages (Sonny, l'homosexuel ; Sal, son complice au Q.I. proche de zéro ; Moretti, le flic finaud ; les otages plus vrais que nature).
C'est enfin que, sous couvert de nous narrer un fait divers authentique, Lumet se livre en fait à une critique de la société américaine. Comme il le fait dans le cadre d'un film d'action, il n'ennuie pas. Pourtant, sa critique de la police, des médias, de l'intolérance, fait mouche à tous les coups et renforce l'impact du film.
Côté interprétation, Al Pacino est remarquable de naturel et d'énergie dans un rôle difficile. Son partenaire, John Cazale, sensationnel dans la dégaine du complice débile de Sonny, est à sa hauteur et mérite, lui aussi, tous les éloges.
Plus de deux heures d'émotions, d'intelligence et d'humour, ça ne se refuse pas !
Postérité
De nombreux films font référence à "Un après-midi de chien", notamment d'autres films de braquage comme "Inside Man" (« Who ever heard of a bank robbers escaping on a plane with fifty hostages? You've seen Dog Day Afternoon! You're stalling! Why? I don't know. ») et "Braquage à l'ancienne".
Lieux de tournage de "Un après-midi de chien" © Jesse Nickell
Brooklyn (New York City) - 1974 vs 2022
La critique de Bertrand Mathieux