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"Un espion de trop"

« The woods are lovely, dark, and deep, But I have promises to keep,
And miles to go before I sleep, And miles to go before I sleep. »

Un espion de trop - affiche

titre original "Telefon"
année de production 1977
réalisation Don Siegel
scénario Peter Hyams et Stirling Silliphant, d'après le roman de Walter Wager
photographie Michael C. Butler
musique Lalo Schifrin
interprétation Charles Bronson, Donald Pleasence, Lee Remick, Tyne Daly, Patrick Magee

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Habile et original suspense. Bronson se coule bien dans le style de Siegel, violent et sans temps morts.

Un excellent film d'espionnage à la "Manchurian candidate" ! (la critique de Pierre)

Don Siegel, le réalisateur mythique de "Tuez Charley Varrick" et de "L'Évadé d'Alcatraz" (entre autres), a réalisé en 1977 cet excellent divertissement qu'est "Un espion de trop".

Le pitch : dans les années 50, les services russes ont implanté aux États-Unis une cinquantaine d'agents dont le cerveau a été "lavé" et qui ont tous pour mission de détruire des installations stratégiques lorsqu'ils entendent une phrase secrète mystérieuse. Dalchimsky, un agent russe devenu fou (Donald Pleasence) active tous les agents les uns après les autres. Du coup, pour éviter l'escalade diplomatique, les Russes envoient leur meilleur agent, Grigori Borzov (Bronson), pour buter Dalchimsky.

C'est tout le cinéma que j'aime. Le casting est super : Charles Bronson, Lee Remick, Donald Pleasence. Rien à dire. La musique de Lalo Schifrin, l'histoire - joliment datée aujourd'hui - clairement dans la lignée de celle du film de Frankenheimer ["Un crime dans la tête", NDLR]. C'est réalisé avec beaucoup de métier, sans fioriture, sans temps mort. La narration est très maîtrisée, le début notamment, où Siegel crée un vrai effet d'attente sur le personnage de Bronson, qui n'apparaît qu'à la 20e minute du film ! Une éternité !

Il faut dire que, quand Bronson apparaît, on n'est pas déçu : son personnage est super. Il a carrément un super pouvoir, puisqu'il est capable de "photographier" tout ce qu'il voit, notamment d'après une page par cœur rien qu'en l'ayant regardée quelques secondes, un talent bien utile pour un espion ! Le "couple" d'espions qu'il forme avec Lee Remick est vraiment chouette.

J'ai juste quelques réserves sur un ou deux moments comiques un peu incongrus, et sur la conclusion un peu expédiée. Mais c'est vraiment du bon cinéma.

One poem to wake them all

Les agents dormants de "Un espion de trop" sont réactivés à l'écoute d'un extrait (la dernière strophe) du poème "Stopping by Woods on a Snowy Evening" de Robert Frost (1922), dont voici l'intégralité du texte :

Whose woods these are I think I know.
His house is in the village though;
He will not see me stopping here
To watch his woods fill up with snow.

My little horse must think it queer
To stop without a farmhouse near
Between the woods and frozen lake
The darkest evening of the year.

He gives his harness bells a shake
To ask if there is some mistake.
The only other sound's the sweep
Of easy wind and downy flake.

The woods are lovely, dark and deep.
But I have promises to keep,
And miles to go before I sleep,
And miles to go before I sleep.

Un espion de trop - générique