12e volet de la saga James Bond
titre original | "For Your Eyes Only" |
année de production | 1981 |
réalisation | John Glen |
scénario | Richard Maibaum et Michael G. Wilson, d'après la nouvelle homonyme d'Ian Fleming ("Bons baisers de Paris" en français) |
photographie | Alan Hume |
musique | Bill Conti |
générique | Maurice Binder |
cascades | Rémy Julienne |
production | Albert R. Broccoli |
interprétation | Roger Moore (5e interprétation du personnage), Carole Bouquet, Julian Glover, Desmond Llewelyn ("Q"), Lois Maxwell (Miss Moneypenny), Walter Gotell (Gogol) |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Un Bond à bout de souffle où la violence et l'érotisme (malgré Carole Bouquet) laissent place au documentaire touristique.
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
Après le succès vertigineux d’un "Moonraker" tout bonnement indigent, on pouvait s’attendre à ce qu’Albert Broccoli exige que la même soupe indigeste soit servie aux spectateurs, misant sur la lenteur de leur réaction à flairer la supercherie. Il sera alors toujours temps de remplacer un Roger Moore périmé par un acteur plus jeune qui réactivera la saga. Plus question de cascades pour l’acteur filant désormais sur ses 55 ans, un âge où tous les espions de littérature ou de cinéma sont déjà morts ou en retraite. La réalisation de "Rien que pour vos yeux" est confiée à John Glen, assistant de Lewis Gilbert sur "L’Espion qui m’aimait" et "Moonraker". Autant dire un yes man qui sera aux ordres.
L’agent 007 revient sur Terre après les élucubrations interstellaires de "Moonraker", ou plutôt dans les eaux turquoises grecques, pour tenter de retrouver les saboteurs d’un système anti-détection (ATAC) mis au point par un couple d’ingénieurs, dont la fille (Carole Bouquet plutôt terne), ayant assisté à leur assassinat, décide de les venger. Elle fera équipe avec un Bond devenu romantique, qui passera les deux heures interminables du film à justifier qu’il a pris tous ces risques insensés à ski, en bobsleigh ou en escalade "rien que pour les yeux" de la jolie Carole.
"For Your Eyes Only", la chanson du générique interprétée par Sheena Easton, est d’ailleurs la seule chose à sauver de ce deuxième naufrage consécutif. Signe de la désinvolture de l’entreprise, un méchant clairement identifié ne sera même pas donné aux spectateurs, qui pourtant en raffolent. Le challenge désormais pour le spectateur averti sera de savoir si Albert Broccoli et son équipe arriveront à faire pire. Faisons-leur confiance. Heureusement, Roger Moore a pu assurer ses vieux jours. C’est toujours ça !
La chronique de Gilles Penso
Le topo de Gilles Penso sur la musique du film