22e volet de la saga James Bond
titre original | "Quantum of Solace" |
année de production | 2008 |
réalisation | Marc Forster |
scénario | Paul Haggis, Neal Purvis et Robert Wade |
photographie | Roberto Schaefer |
musique | David Arnold |
production | Barbara Broccoli et Michael G. Wilson |
interprétation | Daniel Craig (2e interprétation du personnage), Olga Kurylenko, Mathieu Amalric, Jeffrey Wright (Felix Leiter), Judi Dench ("M") |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
La stratégie du film d’action ultra-vitaminé à la sauce "Die Hard", "Mission : impossible" et "Jason Bourne" avec un Daniel Craig bodybuildé et impassible ayant permis à "Casino Royale" de décrocher le jackpot, le couvert est remis deux ans plus tard. Le budget est largement augmenté, laissant peut-être espérer aux producteurs une magique règle de trois. Eon Productions va quelque peu déchanter, "Quantum of Solace" n’arrivant pas à égaler les recettes du premier James Bond de l’ère Daniel Craig.
Le scénario, toujours écrit par le tandem Neal Purvis/Robert Wade soutenu par Paul Haggis, joue quasiment la même partition. Daniel Craig a pris quelques muscles supplémentaires et raidi encore son jeu. Il faut dire qu’il a affaire, en la personne de Mathieu Amalric, à un méchant particulièrement visqueux, mais malheureusement frisant souvent le ridicule. Pour assombrir encore un peu l’humeur d’un 007 qui n’en n’avait pas besoin, le scénario l’a lesté d’un chagrin inconsolable hérité du dernier épisode, après qu’il a assisté à la mort de la belle Eva Green qui l’avait pourtant trahi. Encore une fois, l’action menée à la vitesse d’un TGV lancé à grande vitesse passe très vite au second plan, n’offrant d’autre choix au spectateur que de se réjouir des cascades numérisées d’un James Bond dénué de toute humanité, n’hésitant pas à balancer son meilleur ami (Giancarlo Giannini), mort dans ses bras, dans une poubelle d’une rue malfamée de La Paz. Comme diraient certains : « Imagine-t-on Roger Moore … ? ».
La critique sera cette fois-ci assez sévère. Jean-Baptiste Thoret, grand spécialiste du cinéma américain des années 1970 à nos jours, ira même jusqu’à renommer le film « Quantum of Supplice », comparant la vision du film à une douche glacée. Tout est dit. Heureusement, quatre ans plus tard, le très talentueux Sam Mendes viendra remettre un peu de talent et surtout de créativité dans une saga prenant une vilaine tournure.
La chronique de Gilles Penso
Le topo de Gilles Penso sur la musique du film