titre original | "Cheyenne Autumn" |
année de production | 1964 |
réalisation | John Ford |
scénario | James R. Webb |
photographie | William H. Clothier |
musique | Alex North |
interprétation | Richard Widmark, Carroll Baker, Karl Malden, Arthur Kennedy, James Stewart, Edward G. Robinson, John Carradine |
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
« The Vanishing Indian ». Un John Ford pro-indien. Un coucher de soleil un peu lent et ennuyeux, souvent beau pourtant.
John Ford et les Indiens
Extraits de l'ouvrage "John Ford" de Peter Bogdanovich (1967)
Interrogé par Peter Bogdanovich sur le fait que les Indiens possédaient dans son œuvre une dignité rare dans la culture américaine, John Ford répondit :
« C'est sans doute une réaction inconsciente, mais c'est en effet un peuple très digne - même lorsqu'il a été battu. Naturellement, ce n'est pas très populaire aux États-Unis. Le public aime voir les Indiens se faire tuer. Il ne les considère pas comme des êtres humains, possédant une profonde culture, différente des nôtres. Si vous regardez les choses en détail, vous découvrirez pourtant que leur religion ressemble en de nombreux points à la nôtre. »
« J’avais tué plus d’Indiens que Custer, Beecher et Chivington ensemble. De plus, en Europe, les gens veulent toujours en savoir plus sur les Indiens. Il y a toujours deux façons de raconter une histoire. Moi, j’ai voulu, pour une fois, montrer le point de vue des Indiens. Soyons franc, nous les avons très mal traités. C’est une véritable tache sur notre conscience. Nous les avons trompés, volés, assassinés, que sais-je encore. Eux, il suffisait qu’ils tuent un seul Blanc et la troupe rappliquait au galop. »