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"Le Mouchard"

« Then Judas repented himself - and cast down the thirty pieces of silver - and departed. »

Le Mouchard - affiche

titre original "The Informer"
année de production 1935
réalisation John Ford
scénario Dudley Nichols, d'après le roman éponyme de Liam O'Flaherty (1925)
photographie Joseph H. August
musique Max Steiner
production John Ford (non crédité)
interprétation Victor McLaglen, Heather Angel, Preston Foster, Margot Grahame, Wallace Ford, Una O'Connor, J.M. Kerrigan, Joe Sawyer
 
récompenses • Oscar du meilleur réalisateur
• Oscar du meilleur acteur pour Victor McLaglen
• Oscar du meilleur scénario adapté
• Oscar de la meilleure musique de film
• Prix du meilleur scénario à la Mostra de Venise 1935
 
version précédente "The Informer" d'Arthur Robison, 1929
 
version suivante "Point noir" ("Up Tight") de Jules Dassin, 1968

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

[...] Le scénario symbolique du film, très proche de celui de "M le maudit", étaye des images embrumées empruntées à l'expressionnisme allemand. Un McLaglen des grands jours sert à merveille ce style qui, par une foule de détails visuels et précis, donne au film tout son attrait, sa force et son succès [...]

Référence dans la littérature française

"Le Mouchard" est cité par Pierre Safar dans son roman "Travelling fatal" (2025) :
« Le soir, j'invitai Fournier à dîner, qui déprimait en raison de la fermeture imminente du Prométhée. Pour le distraire, je lui fis découvrir chez moi Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese, qu'il n'avait jamais vu. [...]
Fournier fut enthousiasmé par le film et m'en fit toute une analyse dans le contexte de l'œuvre du réalisateur :
« Chez Scorsese, c'est toujours pareil. Tous ses personnages ont le même dilemme : est-ce que je dois sauver ma peau en dénonçant mes amis ? [...] »
Fournier avait raison. Mais la thématique était loin, dans le cinéma américain, de se limiter à ce réalisateur-là. Quel était le nom d'un des premiers succès de John Ford, en 1935 ? C'était The InformerLe Mouchard, en français. En discutant, Fournier et moi tracions une ligne droite depuis les premiers grands succès américains, jusqu'à aujourd'hui, dans laquelle on retrouvait tous les grands films où ce type de dilemme avait été abordé : Serpico de Sidney Lumet (faut-il dénoncer ses collègues policiers qui acceptent des pots-de-vin ?), Wall Street d'Oliver Stone (faut-il dénoncer son mentor qui a commis des activités financières illégales ?), Casualties of War de Brian De Palma (faut-il dénoncer un soldat héroïque qui vous a sauvé la vie, parce qu’il a commis un acte impardonnable ?). »

Référence dans le cinéma américain

Dans "Les Infiltrés", le personnage du policier infiltré parmi la pègre irlandaise regarde "Le Mouchard" à la télévision.