titre original | "The 15:17 to Paris" |
année de production | 2018 |
réalisation | Clint Eastwood |
photographie | Tom Stern |
musique | Christian Jacob |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Dernier volet de la trilogie de la honte.
Pas de projection de presse par la Warner et une sortie en catimini avec, en prime, une affiche hideuse.
Échec public et critique humiliant. Même Michel Ciment, dans l'émission radio "Le Masque et la Plume", ne parvint à excuser l'entreprise.
Pourtant, le film (produit et réalisé par le vieux briscard de droite) reste un manifeste édifiant. Après la mollesse réactionnaire du pénible "Sully", la propagande écœurante d'"American Sniper", ce dernier opus enfonce le clou.
Qui a-t-il de plus grave ? Qu'un vieillard aux portes de la mort lance aux jeunes patriotes Américains que courir devant une kalachnikov en étant désarmé est un acte sans danger puisque Dieu est (forcement) avec eux ? Que choisir des rednecks bas du front pour jouer leurs propres rôles est vraiment une idée foireuse ? Que les bières Budweiser sont les meilleures d'Europe ? Non : le plus grave est que le réalisateur du "Maître de guerre" nous inflige 20 bonnes minutes de visite de Rome ! Pas d'enjeu, pas de progression dramatique : le néant cinématographique absolu.
Réac, beauf, dangereux et totalement nul.