titre original | "Gaslight" |
année de production | 1944 |
réalisation | George Cukor |
scénario | John Van Druten, Walter Reisch et John L. Balderston, d'après la pièce "Angel Street" de Patrick Hamilton |
photographie | Joseph Ruttenberg |
musique | Bronislau Kaper |
production | Arthur Hornblow Jr. |
interprétation | Charles Boyer, Ingrid Bergman, Joseph Cotten, May Whitty, Angela Lansbury, Barbara Everest |
récompenses | • Oscar de la meilleure actrice pour Ingrid Bergman |
• Oscar de la meilleure direction artistique | |
version précédente | "Hantise" ("Gaslight") de Thorold Dickinson, 1940, Royaume-Uni |
rien à voir avec | "Hantise" ("The Haunting") de Jan de Bont, 1999, États-Unis |
Pour : Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Une élégance innée jaillit du film et de sa mise en scène où tout est suggéré par touches successives. D'un drame noir et poussiéreux, Cukor fait un spectacle aux effets savamment calculés. L'atmosphère morbide qui entoure insidieusement l'inoubliable Ingrid Bergman devient tellement dense et fait tellement corps avec elle que l'on peut se prendre très facilement au jeu. Il faut véritablement parler de performance, car l'actrice exprime avec de tels accents de vérité son désarroi puis sa terreur panique qu'un véritable malaise s'établit chez le spectateur subjugué par le déroulement de l'histoire. Quant à Charles Boyer, il n'a jamais été aussi bon que dans ce rôle à contre-emploi et où il se révèle particulièrement terrifiant.
Contre : La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Super navet poussiéreux.
Mise en scène inexistante, décors atroces (surtout ceux de la lune de miel au début), musique romanesque, transparences immondes, script avec autant de mystère qu'une enquête de l'inspecteur Gadget (avec qui au moins on passait un bon moment).
Ingrid Bergman en amante passionnée - rôle qu'elle avait déjà flingué jusqu'à la corde - est d'un ennui...
Pire, ce drame victorien repose sur un postulat totalement débile. Comment frissonner pour une héroïne éperdument amoureuse d'un c... pareil ??? Charles Boyer, au charisme d'aubergine, est tout aussi vaniteux, misogyne qu'insensible et orgueilleux. Il est exécrable.
Un pur produit de studio bien indigeste.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
[...] le travail sur la photo et la bande sonore, très impressionnantes, ne parvient pas vraiment à nous intéresser à une tortueuse et prévisible histoire de mari qui cherche à se débarrasser de sa femme en la rendant folle.
De la pièce à l'écran
"Hantise" est la deuxième adaptation pour le grand écran de la pièce "Angel Street" de Patrick Hamilton (1904-1962), et la première adaptation cinématographique américaine d'une œuvre du dramaturge et romancier britannique. Suivront notamment "Hangover Square" de John Brahm (1945) et "La Corde" d'Alfred Hitchcock (1948).
Le générique de "Hantise"