2e volet de la saga James Bond
titre original | "From Russia with Love" |
année de production | 1963 |
réalisation | Terence Young |
scénario | Richard Maibaum, d'après Ian Fleming |
photographie | Ted Moore |
musique | John Barry |
générique | Robert Brownjohn |
production | Albert R. Broccoli et Harry Saltzman |
interprétation | Sean Connery (2e interprétation du personnage), Daniela Bianchi, Robert Shaw, Bernard Lee ("M"), Lois Maxwell (Miss Moneypenny), Desmond Llewelyn ("Q") |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
Après le succès aussi phénoménal qu'inattendu de "James Bond 007 contre Dr. No", les producteurs Harry Saltzman et Albert R. Broccoli, conscients d'avoir entre les mains, avec Sean Connery et les romans de Ian Fleming, un filon en or, décident de mettre aussitôt en chantier un deuxième épisode des aventures romanesques de l'espion de Sa Majesté. Terence Young, qui avait si bien exploité toutes les potentialités du personnage dans le premier opus, est naturellement de la partie. L'équipe est quasiment similaire, et c'est une nouvelle fois Richard Maibaum qui se charge d'adapter ce cinquième roman de la saga alors encore prénommé "Échec à L'Orient Express".
L'intrigue doit être simplifiée pour rester dans l'esprit recherché, qui est avant tout de faire rêver le spectateur. On quitte la Jamaïque et Ursula Andress pour rejoindre Istanbul et la toute aussi ravissante Daniela Bianchi, mannequin et dauphine au concours de Miss Univers en 1960.
Les canons de la saga encore toute récente continuent de se mettre en place, comme l'arrivée de "Q" (Desmond Llewelyn) qui, avant chaque mission, présente à l'agent 007 les gadgets inédits qui lui permettront de mener à bien sa mission.
Si l'exotisme est toujours présent, on notera que l'intrigue, plus robuste et mieux équilibrée que celle de "Dr. No", donne plus de relief à ce deuxième épisode qui, dans l'esprit de beaucoup des fans de James Bond, est considéré comme le plus accompli. Difficile toutefois de le comparer avec les derniers du genre, qui ont mis quasiment fin, avec Daniel Craig dans le rôle titre, à la décontraction qui nimbait chacun des épisodes, qu'ils soient plus ou moins réussis. Autres temps, autres mœurs.
On notera de manière anecdotique que le tournage fut lui aussi très mouvementé. L'acteur mexicain Pedro Armendariz tomba très gravement malade sur le tournage, obligeant à un aménagement drastique de son emploi du temps pour lui permettre de finir le film. Il se suicidera quelques jours après avoir fini ses dernières scènes. Enfin, Terence Young, lors de prises de vue aériennes, se retrouvera avec son hélicoptère au fond de l'eau, réussissant à s'extraire in extremis du cockpit.
Le générique de "Bons baisers de Russie" conçu par Robert Brownjohn
La chronique de Gilles Penso
Le topo de Gilles Penso sur la musique du film