Women and children first. You're next.
titre original | "Deep Rising" |
année de production | 1998 |
réalisation | Stephen Sommers |
scénario | Stephen Sommers |
musique | Jerry Goldsmith |
interprétation | Treat Williams, Famke Janssen, Anthony Heald |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Effroyable tâcheron seulement capable du pire ("La Momie"), voire de l’inqualifiable ("Van Helsing" ou "Le retour de la momie"), Sommers synthétise tout ce qu’il y a de plus cynique et de plus abject dans l’industrie du cinéma américain. Tous ses produits recyclent à grand renfort de dollars une multitude de films ou influences, avec lourdeur, emphase et un mauvais goût tellement total qu’il bat le plus souvent l’exécrable Michael Bay.
"Un cri dans l’océan" ne déroge pas véritablement à la règle. C’est du nanar : débile et ridicule. Mais ici flotte comme un sentiment de dérision. Cette intrigue, vue mille fois, du monstre dans la cale surfe sur "Alien", "The Thing", "Tremors", "Leviathan"… Mais rien n’est vraiment pris au sérieux. Les scènes sanguinolentes nous montrent des acteurs hurlant comme dans une série Z italienne, le héros est toujours super décontracté (Treat Williams, parfait), les gags minables tombent toujours à plat et la jolie fille en robe rouge est particulièrement sexy (Famke Janssen).
Moins surchargé que ses autres horreurs, "Un cri dans l’océan" affiche un vrai sens du rythme et une ironie certaine (voir la scène avec la fille du Panama !). Certains pourront même y voir un hommage aux navets des années 80. Roger Ebert classa ce film dans sa liste des dix films les plus haïssables de 1998 ! Cet homme n’a pas d’humour…