| titre original | "Suspicion" |
| année de production | 1941 |
| réalisation | Alfred Hitchcock |
| scénario | Samson Raphaelson, Joan Harrison et Alma Reville, d'après le roman "Before the Fact" (titre français : "Préméditation") d'Anthony Berkeley (1932) |
| montage | William Hamilton |
| photographie | Harry Stradling Sr. |
| musique | Franz Waxman |
| production | Harry E. Edington (non crédité) et Alfred Hitchcock |
| interprétation | Cary Grant, Joan Fontaine, Cedric Hardwicke, Nigel Bruce |
| récompense | Oscar de la meilleure actrice pour Joan Fontaine |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Hitchcock, pour la première fois coproducteur de son film, a pris des libertés avec le roman dont est tiré le scénario du film. Pour citer Rohmer et Chabrol, auteurs d'une étude sur Hitchcock, le sujet du film peut se définir ainsi : « Comment la vrille du soupçon perfore l'unité d'un couple. » En fait, le réel intérêt du film repose sur la maîtrise de la narration, qui fait naître, à petites doses, chez le spectateur comme chez l'héroïne, le doute. C'est un film sur l'ambiguïté des rapports entre les personnages, constante que l'on retrouve dans beaucoup d'autres films d'Hitchcock. Point culminant du film, la fameuse scène du verre de lait que le mari propose à son épouse. Cette dernière, croyant la boisson empoisonnée, refuse de la boire.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Cary Grant cherche-t-il ou non à tuer Joan Fontaine ? Un suspense en valse-hésitation d'Alfred Hitchcock, qui ne répond pas à la question.
Alfred Hitchcock et ses acteurs
"Soupçons" est la deuxième (et dernière) collaboration du réalisateur britannique avec l'actrice britannique Joan Fontaine, après "Rebecca" (1940).
Il s'agit par ailleurs de la première collaboration de Hitchcock avec l'acteur anglo-américain Cary Grant. Suivront "Les Enchaînés" (1946), "La Main au collet" (1955) et "La Mort aux trousses" (1959).
Détournement
"Soupçons" fait partie des 19 films dont des extraits sont incorporés dans la parodie de films noirs "Les cadavres ne portent pas de costard" de Carl Reiner (1982).
