« Dances with myself » (Gene Siskel)
titre original | "The Postman" |
année de production | 1997 |
réalisation | Kevin Costner |
scénario | Eric Roth et Brian Helgeland, d'après le roman éponyme de David Brin (1985) |
photographie | Stephen F. Windon |
musique | James Newton Howard |
production | Kevin Costner, Steve Tisch et Jim Wilson |
interprétation | Kevin Costner, Olivia Williams, James Russo, Giovanni Ribisi |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Pour son deuxième film (très attendu après le triomphe de "Danse avec loups"), Kevin Costner décide de (re)faire "Waterworld" !!! Un film post-apocalyptique qui s’apparente, ici, à un pesant western de série B.
Idéologiquement, Costner reste égal à lui-même en faisant l’apologie de la fraternité humaine. Sentiment ô combien américain et ultime bastion face aux démences meurtrières des fascistes. Le cinéaste utilise la métaphore limpide de la courte mais légendaire épopée du Pony Express, et on notera que cette page mythique de l’Ouest ne fut que très peu abordée par le cinéma américain. Un bon point pour Kevin…
Hélas, des personnages caricaturaux (voir un héros carrément antipathique), des péripéties lourdingues (la séquence du camp, sorte de film dans le film) et des scènes à la limite du ridicule plombent littéralement le produit.
Le pire pour la fin : ce pensum interminable se dilue durant 180 minutes !!! Dans les années 50, les westerns de série B étaient nerveux, rapides et en noir et blanc. Depuis l’avènement du blockbuster, ils peuvent être onéreux, redondants et affreusement mauvais (voir "Wyatt Earp", "Geronimo", "Alamo" 2e version…). "Postman" ne déroge pas vraiment à la règle.
Désastre critique et financier pour Costner avec 5 Razzies (un record) : Pire film, Pire acteur, Pire réalisateur, Pire scénario et Pire bande originale.
Mais Kevin est un grand cinéaste, et il se rattrapera avec force et grandeur…
La chronique de Morgan Iadakan