titre original | "Pirates of the Caribbean: The Curse of the Black Pearl" |
année de production | 2003 |
réalisation | Gore Verbinski |
photographie | Dariusz Wolski |
musique | Klaus Badelt |
production | Jerry Bruckheimer |
interprétation | Johnny Depp, Geoffrey Rush, Orlando Bloom, Keira Knightley, Jonathan Pryce |
suites | • "Pirates des Caraïbes - Le Secret du coffre maudit", Gore Verbinski, 2006 |
• "Pirates des Caraïbes - Jusqu'au bout du monde", Gore Verbinski, 2007 | |
• "Pirates des Caraïbes : La Fontaine de jouvence", Rob Marshall, 2011 | |
• "Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar", Joachim Rønning et Espen Sandberg, 2017 |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
650 millions de dollars de recette pour ce très gros truc (indigeste) de fête foraine.
Mélange de Swashbuckler (façon "D’Artagnan"), de film de zombies et de plein d’autres trucs... Triomphe mondial, début de franchise, attractions Disney (très réussies, d’ailleurs !) et super rinçage d’ardoise pour Depp qui démarrait une bonne décennie de nanars à gros budget sous la houlette de Jerry B., les suites à venir étant encore plus immondes que cette chose.
"Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl" pulvérisera aussi le chef-d’œuvre de Peter Weir qui eut le malheur de sortir au même moment ("Master and Commander").
Effets spéciaux à gogo (on pense aux daubes de Sommers), rythme alerte (climax sur climax sur climax sur climax…) et charisme approximatif des interprètes (Keira à peine correcte, Orlando magnifiquement nul). Depp, dans un cabotinage effréné, est au mieux rigolo, au pire exécrable. Geoffrey Rush ("Shine", "Le Discours d'un roi"), par contre, est superbe en vieux flibustier et semble être le seul à nager correctement au milieu des requins…
L’adresse du film est d’avoir su renouveler la recette traditionnelle des films de pirates (peut-être le ‘genre’ le moins intéressant de l’histoire du cinéma). Les dépressifs cyniques et nostalgiques regretteront, évidemment, les séries B d’antan complètement fauchées, qui distillaient avec fraîcheur le parfum de l’enfance ("Barbe-Noire le pirate" de Raoul Walsh ou "La Flibustière des Antilles" de Jacques Tourneur).
Face à ces clowns dégénérés sortis tout droit des pubs pour le gâteau Captain Choc de Vandamme, mieux vaut (re)voir le seul vrai chef-d’œuvre du genre, à savoir "Le Pirate rouge" (Robert Siodmak, 1952) !
La chronique de Gilles Penso