titre original | "Escape from New York" |
année de production | 1981 |
réalisation | John Carpenter |
scénario | John Carpenter |
photographie | Dean Cundey |
musique | John Carpenter et Alan Howarth |
interprétation | Kurt Russell, Donald Pleasence, Isaac Hayes, Lee Van Cleef, Harry Dean Stanton, Ernest Borgnine, Adrienne Barbeau, Tom Atkins |
suite/remake | "Los Angeles 2013", John Carpenter, 1996 |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Carpenter utilise ici un scénario assez conventionnel et son principal souci n'est pas tant l'originalité, qui a pu faire remarquer par exemple "Halloween", que l'action menée de main de maître, avec toujours une utilisation intelligente de la caméra et de l'espace.
La presse de l'époque
Extraits de la critique de Michel Sineux publiée dans le no 246 de la revue Positif (septembre 1981)
et intitulée "En attendant les barbares"
La forme du film témoigne, elle, d'une belle unité et ce sont peut-être certaines obsessions plastiques, la récurrence de certains climats qui invitent à chercher dans les thèmes privilégiés par Carpenter, d'un film à l'autre, une quelconque volonté idéologique, alors qu'il n'est sans doute qu'un esthète fasciné par la décadence, la décomposition.
[...]
En tout état de cause, Carpenter parvient à créer un univers d'une cohérence et d'une crédibilité plastique incontestables, garantes d'une adhésion totale au spectacle. Carpenter se confirme poète (peintre) de la ville et de la nuit. Sur les 24 heures (unité de temps) durant lesquelles l'action se déroule, seuls quelques plans que l'on compte sur les doigts d'une main montrent le jour, notamment un superbe crépuscule du matin sur Manhattan. La lecture métaphorique à laquelle invite le film - quelle que soit sa valeur éthique - donc sa force poétique, résulte d'ailleurs du fait que l'aventure semble toute entière née de la nuit, suscitée par elle, comme le cauchemar jailli d'une civilisation culpabilisée qui s'interrogerait sur son devenir et son châtiment.
La chronique de Gilles Penso