titre original | "Macbeth" |
année de production | 1948 |
réalisation | Orson Welles |
scénario | d'après la pièce éponyme de William Shakespeare |
photographie | John L. Russell |
musique | Jacques Ibert |
production | Orson Welles (non crédité) |
interprétation | Orson Welles, Jeanette Nolan, Dan O'Herlihy, Roddy McDowall, Edgar Barrier, Alan Napier, Erskine Sanford |
versions suivantes | • "Le Château de l'araignée" d'Akira Kurosawa, 1957, Japon |
• "Macbeth" de Roman Polanski, 1971, États-Unis/Royaume-Uni | |
• "The Tragedy of Macbeth" de Joel Coen, 2021, États-Unis |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Welles avait déjà fait jouer la pièce par des acteurs noirs à New York. Il plongea le film dans le brouillard pour dissimuler la pauvreté des décors, mais l'œuvre y gagne en étrangeté. Sortie en même temps que le "Hamlet" de Laurence Olivier, elle souffrit de la comparaison. À tort. C'est un film d'une sauvage beauté.
Extrait de la chronique de Bertrand Tavernier du 10 juillet 2020
Dans "Macbeth", Welles s’attaque pour la première fois à Shakespeare, utilisant un décor oppressant où l’on passe de salles sans fenêtres via une sorte de galerie de mine, à un espace ouvert, abstrait, avec un immense escalier délibérément théâtral magnifié par la splendide photographie de John L Russell (qui fut aussi inspiré dans "Le Fils du pendu", "Park Row", "Traqué dans Chicago" et que l’on redécouvrit dans "Psychose" comme si c’était un obscur opérateur de télévision). Le résultat est souvent très excitant même si Jeanette Nolan n’est que moyennement convaincante en Lady Macbeth. Welles avait décidé, idée un peu suicidaire, de faire parler les personnages avec l’accent écossais, soi disant pour les rendre plus compréhensibles car cela ralentissait leur débit. Mais le studio, Republic qui ne finançait que des cowboys chantant et des serials, l’obligea à redoubler une partie ce qui repoussa de plusieurs mois la sortie du film. Très belle partition de Jacques Ibert.
La chronique de Gilles Penso